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UNESCO

Spiritualité de la mission et présence de l’Esprit - la sainteté : le plus beau visage de l’Eglise - France

KayserLe pape François au travers de l’Exhortation apostolique Gaudete et Exsultate sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel a souhaité rappeler que : « La sainteté est le visage le plus beau de l’Église et que même en dehors de l’Église catholique et dans des milieux très différents, l’Esprit suscite « des signes de sa présence, qui aident les disciples mêmes du Christ ».

C’est ainsi que cette exhortation, reste pour toute personne ayant un engagement dans la Citée ou la société civile un véritable guide qui souligne que le Seigneur s’adresse personnellement à chacun de nous en disant « Vous êtes devenus saints car je suis saint » (Lv 11, 44 ; cf. 1 P 1, 16) et en conséquence quels que soient vos engagements, ils sont une « spiritualité de la mission ».
Le Seigneur a pour chacun de nous un chemin spécifique et personnel qu’il est parfois difficile de concevoir et de concilier dans le cadre de notre vie quotidienne et de nos différents engagements tant sur le plan professionnel que dans un cadre de bénévolat. Cette relation définie entre le dessin de Dieu et nous –même semble parfois confuse sur la base d’un destin personnel avec comme finalité l’aboutissement d’un chemin de sainteté de Dieu à notre égard parfois difficilement perceptible compte tenu des difficultés rencontrées et de l’exigence des missions et des engagements formulés.
Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes.

Comment intégrer un sentiment de sainteté au regard d’une mission internationale pour l’heure au sein d’une organisation onusienne comme l’UNESCO dans le cadre de transformation stratégique rappelée lors de la 40 ème Conférence générale en novembre 2019 en plaçant le multilatéralisme avec comme thématique principale la : « Re Génération – Repenser le multilatéralisme avec de jeunes acteurs de changement ».

Dans son discours d’ouverture le Secrétaire général des Nations – Unies, Mr Antonio Guterres a plaidé devant les représentants des 193 Etats et des 11 membres associés en faveur du multilatéralisme pour faire face aux défis globaux de notre époque qui exigent des solutions coordonnées et multilatérales. La Directrice générale de l’UNESCO, Mme Audrey Azoulay a aussi rappelé à la 204 ème session du Conseil exécutif l’importance de redéfinir de nouvelles orientations stratégiques pour permettent la pérennité et l’avenir du fonctionnement de la structure parisienne et de ses bureaux hors siège pour les années 2022-2029.

"Rejeter la coopération multilatérale ne devrait pas être une option à un moment où les problématiques au cœur du mandat de l'UNESCO (...) sont présentes. Nous devons prendre notre destin en mains, reprendre l'initiative, c'est-à-dire commencer une transformation, non pas par défaut, mais par choix stratégique" Rappelait-elle encore en novembre 2019.

Devant ces facteurs de changements et de stratégie organisationnelle pour sauvegarder la pérennité et le rôle de chef de file d’une organisation répondant aux attentes de l’ONU, comment dans le cadre d’un mandat de représentation instituer une démarche personnelle de « sainteté » ?

Le multilatéralisme comporte des désavantages, dont la longueur des débats et la complexité des processus de décisions, ainsi que les coûts nécessaires à des consultations de telle envergure, surtout au sein d'organisations permanentes sont difficiles. Le multilatéralisme peut aussi conduire à un échec de négociations, compte tenu du grand nombre d'acteurs. Ses avantages, par contre, incluent une meilleure représentativité des intérêts des parties pouvant être concernées de près ou de loin par un débat. Il peut favoriser l'inclusion des plus petits « joueurs » dans la prise de décision. D'aucuns affirment que les bénéfices en valent la peine, comme le démontrent la pérennité et l'expansion de ce mode d'action aux niveaux international, national, local et communautaire.

Le rôle de représentation internationale regroupant un ensemble d’organisations catholiques est donc primordial pour porter la voix de l’Eglise de par le monde en faisant face à tous les changements sociétaux actuels et à venir qui ne manquent pas d'interpeller ceux qui ont des responsabilités dans ce cadre et dont la mission avec l’aide de l’Esprit présent chez tous les hommes et femmes de bonne volonté est fondamentale.

 

Maryvonne Kayser 

Représentation internationale pour l’UMOFC auprès de l’UNESCO - France