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UNESCO

Rapport du représentant internationale à l'UNESCO 2014-2018, Maryvonne Kayser

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L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture est une agence spécialisée des Nations Unies généralement connue sous son acronyme anglais UNESCO (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization). Fondée en 1945 après la Seconde Guerre mondiale, l'UNESCO compte actuellement 195 États membres dont la France est l’un des pays signataires de l'Acte constitutif de l'Organisation.

Selon l'article premier de cet acte, l'UNESCO a pour mission de « contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l'éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations, afin d'assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous ». Pour l’UNESCO, la paix entre les peuples est significative dans la continuité de la Société des Nations née à l’issue de la Première Guerre Mondiale.  L’Acte constitutif de l’UNESCO stipule que cette Organisation a été créée afin d’atteindre « les buts de paix internationale et de prospérité commune de l’humanité en vue desquels l’Organisation des Nations Unies a été constituée et que sa Charte proclame ».

La tâche de l ‘UNESCO n’est pas matérielle mais intellectuelle, aime à le rappeler Monseigneur F. Follo Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’UNESCO. Le Saint-Siège est présent à l’UNESCO comme dans d’autres organisations internationales à l ‘ONU à New York, l’Office des Nations Unies et des Organisations internationales à Genève et à Vienne, à Rome, au Conseil de l’Europe. En tant que Représentantes Internationales de l’UMOFC  auprès de l’UNESCO, nous avons la chance de pouvoir échanger fréquemment avec l’Observateur du Saint-Siège présent à l’UNESCO dans le cadre de notre mandat de représentation. Dans un entretien accordé en 2010  à Thomas Gueydier (directeur du Centre d’études théologiques de Caen, en vue d’évoquer la mission du Saint- Siège à l’UNESCO, l’Observateur du Saint-Siège aime à rappeler que la mission de l’UNESCO ne consiste pas tant à subvenir aux besoins immédiats des populations comme d’autres agences des Nations Unies, qu’à construire la paix dans l’esprit des hommes par l’éducation, la science et la culture. Cette mission s’inscrit dans la conviction selon laquelle les relations entre les Etats ne doivent pas être de nature essentiellement économiques. Elle accompagne les Etats sur le chemin du développement durable qui, au-delà du seul progrès matériel, doit répondre à toutes les aspirations humaines sans entamer le patrimoine des générations futures et sur celui de l’établissement d’une culture de paix fondée sur les droits de l’homme et la démocratie.

Ce mandat de l’UNESCO est sa raison d’être et son travail au quotidien, basé sur une conviction forte qui détermine tous les choix, toutes les orientations, tous les débats qui sont engagés. « Les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix ». : Préambule de l’Acte constitutif de l’UNESCO. Tel est l’objectif principal fixé par les Etats fondateurs de l’UNESCO en 1946, toujours valable actuellement.

Cette possibilité passe par la mise en place de programmes précis et de projets à moyen terme qui mobilisent de nombreux acteurs sur le terrain en faveur de la Paix.

L'UNESCO poursuit son action à travers cinq grands programmes :

  1. L'éducation
  2. Les sciences exactes et naturelles
  3. Les sciences sociales et humaines
  4. La culture
  5. La communication et l'information

Deux priorités globales, l'Afrique et l'égalité des genres, sont actuellement traitées transversalement dans ces cinq domaines d'actions.

En 2009, madame Irina Bokova a été élue directrice générale de l’UNESCO, devenant ainsi la première femme à la tête de l'Organisation. Un second mandat de quatre ans lui a été confié en 2013 qui s’est achevé lors de la 39ème Conférence générale de l’Unesco (30 octobre – 14 novembre 2017)  (http://www.unesco.org/new/fr/bureau-of-strategic-planning/resources/preparation-39c5/.)

 

MANDAT ANNEE 2017  

A la soirée de commémoration de son départ le 10 novembre 2017 , où je représentais l’UMOFC à la demande de la Présidente générale, Madame Maria Giovanna Ruggieri, ont été souligné l’attention que la directrice générale sur le départ a su donner aux peuples et aux personnes sur le terrain  par le moyen pacifique  de la culture sur les cinq continents aux retombées positives pour le rayonnement de l’UNESCO partout où elle est présente et singulièrement en Afrique,  parfois en des circonstances dramatiques comme en Irak, en Syrie ou au Mali suite à la  destruction des mausolées.

Ce fût l’une des grandes priorités de l’Institution dont l’ancienne Directrice générale,  Madame Irina Bokova s’est attachée à remplir dans ses missions au service de la Paix et de la Justice afin de donner à l’institution plus de visibilité et une vision renouvelée à l’aune des grands défis auxquels notre humanité est confrontée. 

Mon second mandat en tant que Représentante internationale auprès de l’UNESCO a été durant ces quatre années qui s’achèveront  lors de la prochaine assemblée générale de l’UMOFC qui se tiendra en octobre 2018 à Dakar, très riche et formateur,  tant intellectuellement que sur le plan technique que constituent les arcanes complexes d’une organisation internationale que relationnel.

Avoir eu la chance de pouvoir assister et de participer au nom de l’UMOFC à deux sessions  spécifiques des temps forts de la structure comme le sont, les Conférences générales,  véritable organe décisionnel  de l’UNESCO réunissant tous les 2 ans en déterminant les stratégies et les grandes orientations de travail de l’Organisation les Représentants de tous les Etats membres, les membres associés de l'Organisation, les Observateurs, les Etats non membres, les  organisations intergouvernementales, les organisations non gouvernementales et les  fondations ,  a été pour moi un engagement fort.

Ce mandat a été l’occasion de pouvoir participer au nom de l’UMOFC aux votes des Conférences internationales des Organisations non gouvernementales 2014 et 2016 qui réunissent aussi tous les deux ans l’ensemble des ONG partenaires officiels de l’UNESCO ayant le statut d’association ou de consultation (http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=33137&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html) dans le but : « d’examiner l’état de la coopération des ONG avec l’UNESCO et de faciliter la coopération entre les organisations ayant des intérêts communs ».  

 

MANDAT ANNEE 2014 CONFERENCE INTERNATIONALE DES ONG

La conférence Internationale des ONG de 2014 portait le thème principal de : « Ré-enchanter le monde avec l’agenda pour le développement de l’après 2015 »  - http://www.ngo-unesco.net/fr/?page_id=344  durant laquelle quatre sous-thèmes phares ont été abordé. 

Cette rencontre a permis de faire le bilan des actions collectives des ONG conduites en 2013 et 2014 et d’adopter les grandes lignes d’une future coopération collective des années 2015-2016 à venir. Une résolution finale a été adoptée à l’issue des travaux de la Conférence soulignant l’importance d’une culture de la Paix et du Développement durable dans ses domaines de compétences tout en insistant sur la pertinence d’une collaboration constructive avec les organisations non gouvernementales représentant la société civile.  La volonté de la Direction des Relations extérieures (ERI) et de l’information du public réside dans un maintien d’une collaboration structurelle avec les ONG et la société civile (référence ODD17) de l’Agenda 2030 d’un partenariat renforcé et d’une consolidation du rôle des ONG dans la mise en oeuvre de l’Agenda 2030 en favorisant l’ouverture d’un dialogue entre les Etats membres, les ONG et le Secrétariat de l’UNESCO (bras exécutif de l’Organisation). 

La Conférence de 2016 a été l’occasion de rappeler les grandes lignes directrices de 2011 pour un partenariat autre entre les différents acteurs intervenant auprès de l’UNESCO : ONG, Fondations, Services extérieurs de la structure et Etats membres. Les objectifs du Comité de liaison sont d’accroitre  la visibilité des ONG et de mettre en valeur le travail collectif entre les ONG et l’UNESCO.

Ce qui explique que les 8 Forums qui se sont tenus jusqu’à présents et les différents colloques soient perçus favorablement.

En tant que Représentante internationale auprès de l’UNESCO de l’Union Mondiale des Organisations Féminines Catholiques (UMOFC-WUCWO) l’occasion m’a été donnée de pouvoir collaborer dans le cadre de ces différentes rencontres internationales essentielles pour l’Organisation  dont le rôle principal est d’ être une agence de coopération, de coordination, un laboratoire d’idées en vue de former l’esprit des êtres humains afin de comprendre, d’anticiper et de répondre aux grandes problématiques du monde contemporain.

Cette expérience personnellement structurante m’a permis de pouvoir porter les objectifs et les résolutions de l’UMOFC inscrites lors de la dernière assemblée générale de 2014 à Fatima. Pour mener à bien ma mission, je me suis appuyée sur la définition d’une Représentante internationale  de l’UMOFC  conformément à ses statuts : «  Assurer  la présence de femmes catholiques au niveau mondial, en accord avec les bases de l’organisation et son statut juridique que sont :  « La charité », « La diplomatie » et « La  discrétion » en qualité d’association internationale publique de fidèles de Droit Canonique.

Porter la parole et la voix de l’UMOFC de manière avertie au sein de l ‘organisation et la rendre la plus participative ont été mes objectifs tout au long de ce mandat. Mon engagement régulier auprès des membres du Comité de liaison (organe de coordination et porte parole des organisations non gouvernementales  (ONG), des services extérieurs (ERI) et de l’information du public de la structure,  collaborer avec les différentes Organisations non gouvernementales présentes (373 ONG internationales,  24 fondations et institutions similaires) et des  services de  la Mission permanente du Saint-Siège auprès de l’UNESCO Monseigneur F. Follo et de sa collaboratrice Madame Florence Motte dans le cadre de cette mission  ont été au cœur de mes préoccupations. 

 

MANDAT DES ANNEES 2015 A 2017 (38ème et 39 ème Conférences générales)

Dans ce cadre, les trois Représentantes Internationales auprès de l’UNESCO ont eu la joie à l’occasion de la 39 ème session de la Conférence générale de fin 2017 (30 octobre – 14 novembre 2017) de pouvoir accompagner la Secrétaire générale de l’UMOFC Madame Maria Lia Zervino lors de son passage à Paris. En effet, la Secrétaire générale a émis le souhait de pouvoir participer de manière active aux journées des 6 au 10 novembre 2017 de la Conférence générale. A cette occasion, les Représentantes internationales ont pu la guider dans les arcanes de la structure et organiser notamment à son attention,  une rencontre le 7 novembre avec l’Observateur du Saint-Siège auprès de l’UNESCO, Mgr F.Follo et  sa collaboratrice Mme F. Motte. Cette rencontre a été des plus instructives et constructives depuis lors, des contacts réguliers à la demande de la Mission permanente du Saint-Siège ont lieu entre la présidence de l’UMOFC, son Secrétariat général et les services de la Mission permanente du Saint-Siège. Durant cette journée, il lui a été permis de s’entretenir avec des représentants d’ONG présents au point d’information de rencontre spécifiquement destiné  aux ONG et aux Etats membres par le Secrétariat de l’UNESCO et le Comité de liaison.

Les temps forts de l’organisation ont été réaffirmés lors de la 38ème session de 2015  qui a rappelé le rôle clé de l’organisation à combattre toute forme d’extrémisme violent tout en faisant  avancer l’Agenda 2030 pour le développement durable. De même que les Etats membres de l’UNESCO ont clôturé la dernière session de la 39ème  Conférence générale en adoptant une série de décisions sur les programmes et le budget réaffirmant ainsi, la pertinence de l’Organisation face aux défis actuels.

Au cours de cette session de 2017, les Etats membres ont également pu entériner l’élection de  la nouvelle directrice générale à la suite de la fin de mandat de Madame Irina Bokova, directrice générale sortante en élisant  Madame Audrey Azoulay, haut fonctionnaire français et ancien ministre de la culture et de la communication français du gouvernement précédent (2016-2017) qui devient désormais, la 11ème directrice générale de l’UNESCO.

Les différentes décisions prises lors de cette rencontre internationale sont consultables sur le site de l’UNESCO. Elles concernent notamment le changement climatique et les efforts à déployer pour le contenir. La Recommandation de 1974 a été à cette occasion actualisée  concernant la condition des chercheurs scientifiques. Les aspects clés de la recommandation révisée concernent la responsabilité de la science eu égard aux idéaux de dignité humaine, de progrès, de justice, de paix, de bien-être et de respect de l’environnement. Cette Recommandation appelle les Etats membres à considérer la science comme un bien commun et préconise des conditions de travail non discriminatoires ainsi que l’accès à l’éducation scientifique et à l’emploi :

Lors de la  clôture de la 39ème Conférence générale, les Etats membres ont souligné la nécessité pour le secteur des sciences sociales de l’UNESCO de travailler sur les aspects éthiques et sociétaux de cette question capitale. Cette préoccupation a conduit les Etats membres à adopter une Déclaration de principes éthiques en rapport avec les changements climatiques qui souligne l’importance du respect des principes éthiques pour éviter des dégâts irréparables et des injustices.

Concernant l’éducation, la Conférence générale a réaffirmé le rôle de l’Organisation en matière de coordination et de suivi des progrès réalisés pour atteindre l’Objectif n°4 du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Tout en encourageant  l’UNESCO à poursuivre ses efforts vers une Convention mondiale sur la Reconnaissance des qualifications de l’enseignements supérieur afin d’améliorer la mobilité, favoriser la coopération internationale et renforcer la confiance vis-à-vis des systèmes d’enseignement supérieur.

Les Etats membres ont aussi lancé un appel en faveur de la protection de la culture et la promotion du pluralisme culturel. Cet appel préconise que la culture, le patrimoine culturel et la diversité soient inclus dans les politiques internationales humanitaires et les opérations de maintien de la paix, conformément à la Résolution 2347[9] du Conseil de sécurité des Nations Unies. Adoptée en mars 2017, cette résolution reconnaît que « le fait de lancer une attaque contre des sites et des bâtiments consacrés à la religion, à l’enseignement, à l’art, à la science ou à la bienfaisance, ou contre des monuments historiques peut constituer, dans certaines circonstances et en vertu du droit international, un crime de guerre et que les auteurs de ce genre d’attaque doivent être traduits en justice ».

 

PRESENTATION DES RESOLUTIONS ET DES ACTIONS DE L’UMOFC – 39ème CONFERENCE GENERALE – UNESCO novembre 2017

Durant ces rencontres internationales,  il est prévu que les ONG puissent faire une allocution ou une présentation de leurs actions en séance plénière. L’organisation d’une telle opportunité est faite par le Secrétariat de l’UNESCO et par l’intermédiaire en ce qui concerne les ONG catholiques, de la Mission permanente du Saint-Siège auprès de l’Organisation.

Aussi, lors de cette 39ème Conférence générale, j’ai été invitée à m’exprimer au nom de l’UMOFC le lundi 6 novembre 2017 à la tribune en séance plénière de politique générale pour une présentation de ses résolutions et de ses actions en tant qu’organisation de plus de 100 organisations catholiques et portant la voix de plus de 10 millions de femmes dans le monde réparties sur 66 pays. M’exprimer à la tribune à la demande de la Présidente de l’UMOFC, Madame Maria Giovanna Ruggieri et de la Secrétaire générale Madame Maria Lia Zervino a été un grand honneur.

Cette intervention a permis de rappeler l’importance de l’Education à la Paix, facteur commun de chacune de nos institutions. L’ancienne directrice de l’Unesco Madame Irina Bokova avait rappelé  le 21 septembre 2017 dans son allocution pour la journée mondiale de la Paix, l’importance : « d’un monde Pacifique durable, en favorisant de nouvelles formes de solidarité et d’actions communes nécessaires à combattre les obstacles à la paix ». La Présidente générale de l’UMOFC le 13 mai 2017 lors de la célébration du centenaire des apparitions de FATIMA  invitait non seulement, à prier pour la paix dans le monde et pour les familles, en se prévalant déjà, du défi de la prochaine assemblée générale de l’UMOFC de Dakar en octobre prochain : « Que les femmes de l’UMOFC soient porteuses « d’eau vive » au monde assoiffé de paix ».  

La mission de Représentante internationales depuis 2016 s’est nourrie de travaux constitutifs à l’organisation de Forums, axes déterminants des directives de 2011 traitant de questions prioritaires pour l’Organisation.  Depuis 2013, ce  sont 8 Forums qui se sont tenus de façon thématiques. Les Représentantes internationales se sont fortement investies notamment, dans l’organisation du 4ème Forum qui portait sur «le rôle des femmes dans la lutte contre la pauvreté » - (Paris, France – Juin 2015) 

A cette occasion, la voix de l’UMOFC a été entendue grâce à la participation de la Présidente de l’Association des femmes  catholiques du Gabon, (Organisation membre de l’Union mondiale des organisations féminines catholiques - UMOFC), Madame Jacqueline Obone – MBA dans le cadre d’une table ronde  traitant de : «  l’autonomisation et contribution des femmes à l’économie ». Il est possible de suivre la présentation de Madame Jacqueline Obone - MBA sur le lien suivant : http://www.ngo-unesco.net/fr/?page_id=565

 

MANDAT ANNEE 2015 – LES 17 OBJECTIFS DE L’AGENDA 2030

Adopté le 25 septembre 2015 par les chefs d’État et de Gouvernement réunis lors du Sommet spécial sur le développement durable, l’Agenda 2030 fixe 17 objectifs de développement durable (ODD) déclinés en 169 cibles pour répondre aux défis de la mondialisation en se fondant sur les 3 composantes - environnement, social et économie - du développement durable. Ce dernier dégage des pré-requis nécessaires à une société égalitaire reposant sur le respect des principes d’égalité et de dignité des personnes : Lutter contre la pauvreté, accès aux soins et à la nourriture, garantir une éducation de qualité et d’égalité entre les sexes.

Un programme à la fois ambitieux et réalisable, qui relaie et complète les Objectifs du Millénaires pour le Développement, dans la continuité de « l’avenir que nous voulons  » dessiné à Rio+20.

Dans la continuité de ces actions, un Forum qui portera sur le thème de la journée internationale de la fille approuvé par la Conférence internationale des ONG de décembre 2016 est en cours de préparation. Il s’inscrit dans les domaines d’intervention de l’UNESCO dans le cadre de l’égalité des genres  et de l’Education en vue de la réalisation des ODD 1-2-3 et 4 et 5  de l’agenda 2030. Pour se faire, il intégrera les questions relatives aux femmes et aux filles en s’interrogeant notamment sur les obstacles à l’épanouissement de la fille – enfant ou adolescente, et quelles pourraient être les conditions qui permettront d’améliorer la condition des femmes en éliminant les discriminations négatives pénalisant les filles, futures femmes de demain... Point essentiel pour la réalisation des ODD 4 et 5.  L’objectif principal de cette journée est de sensibiliser un public jeune auprès de laquelle les ONG pensent qu’il est important d’intervenir.  Cette rencontre veut déclencher chez les garçons et les filles une réflexion afin que chacun s’interroge sur la pertinence des discriminations et sur sa propre attitude. Pour se faire, les ONG ont adressé à leurs organisations membres un questionnaire articulé autour de 5 thèmes phares (l’Ecole, l’Education, l’hygiène, la violence, les préjugés, stéréotypes et normes) afin de dresser un bilan des traitements réservés aux filles dans leur pays respectif. 

Un nombre intéressant de nos organisations membres ont eu la gentillesse de bien vouloir nous adresser leurs réponses. Nous avons transmis Les réponses au Comité en charge du dépouillement en spécifiant l’intérêt à prendre connaissance de toutes les réponses, même celles qui refusaient d’y répondre pour des raisons d’éthique et de valeurs. L’une de nos organisations membres a ainsi par ce questionnaire non seulement refusé d’y répondre mais a soulevé quel était l’intérêt réel pour l’UMOFC d’avoir un rôle consultatif auprès de l’UNESCO en raison des positions prises par les agences onusiennes en faveur du droit à l’avortement, des droits à une éducation sexuelle définie sur le genre et, aux droits des homosexuels ?

Dès lors, des échanges ont été entretenus avec cette organisation membre, la Présidente générale de l’UMOFC qui m’a demandée d’apporter quelques points d’éclaircissements à notre interlocutrice. L’importance de la présence de l’UMOFC au sein de l’UNESCO dans ce cadre a été rappelée en soulignant les paroles de l’Observateur du Saint - Siège auprès de l’UNESCO du désir de l’Eglise à promouvoir le dialogue avec les autres cultures tout en confirmant la disponibilité du Saint-Siège à renforcer les rapports de collaboration avec l’UNESCO. Conscient des positions prises par certains groupes de pression, il n’en rappelle pas moins, l’importance des organisations catholiques à être actives dans les organisations onusiennes afin d’assurer la présence de l’Eglise dans un contexte qui peut ne pas lui être favorable. A la fin de mon second mandat en qualité de Représentante internationale auprès de l’UNESCO, je peux aisément observer la présence active des organisations catholiques au sien de cette Organisation. (Colloques, forums, et conférences sur les thématiques de l’UNESCO que sont la Culture, l’Education et les Sciences).

 

PARTICIPATION AUX COLLOQUES 

Mon mandat entre 2014 et 2018 s’est également enrichi d’une participation de ma part à des colloques qui se sont tenus à Paris au Siège de l’UNESCO.

• Colloque du 9 Novembre 2016 organisé à l’initiative du Conseil pontifical « Justice et Paix » et de la Mission d’Observation permanente du Saint-Siège avec pour thème :« La terre, notre Maison commune : défis et espoir » faisant référence à la lettre Encyclique « Laudato si » du Pape François aux Nations Unies à Nairobi insistant sur les principes de solidarité, de justice, d’équité, de lutte contre la pauvreté et de la promotion de la dignité humaine.

• Colloque du 15 novembre 2016 organisé par l’ONG NEW Humanity à l’occasion du 20ème anniversaire de la remise du prix Unesco de l’éducation à la paix de sa fondatrice Chiara Lubich en 1996.

• Colloque du 23 mars 2017 organisé par le Centre Catholique Internationale de Coopération (CCIC) à l’occasion de son 70 ème anniversaire.

• Colloque du 16 mai 2017 portant sur « le Dialogue social, rapprochement des  cultures pour les langues » organisé par la Mission permanente d’Observation du Saint-Siège auprès de l’Unesco et le Dicastère pour le Service pour le Développement humain intégral .

 

COLLABORATION PARTICIPATIVE AVEC D’AUTRES ONG DE L’UNESCO

Dans le cadre de nos diverses activités et collaboration avec certaines organisations non gouvernementales, l’UMOFC a été sollicitée par la Représentante du Mouvement Mondial des Mères (MMM) à l’UNESCO, Mme Pauline Ambrogi pour une mise en contact auprès de femmes de l’UMOFC dans le cadre de la rédaction d’un livre  sur les mères et la paix, intitulé “Mères et paix”, dans le cadre des actions menées par MMM pour défendre les mères et la paix. C’est un livre qui fait le portrait de mères (et on peut-être mère de nombreuses façons) qui agissent concrètement pour la paix dans leur famille, dans leur quartier (école, paroisse,...) et pour leur pays. 

Grâce au Secrétariat général de l’UMOFC, il a été possible de répondre favorablement à Mme Pauline Ambrogi. A cet égard, la présidente de l’UMOFC souhaitait qu’une mise en relation avec ce mouvement puisse s’engager. La demande a été transmise par l’intermédiaire de la Représentante internationale auprès de l’UNESCO à la présidente générale de Mouvement Mondial des Mères.

 

PRIX UNESCO POUR L’EDUCATION DES FILLES ET DES FEMMES

Pour la première fois a été exprimé un Prix UNESCO pour l’éducation des filles et des femmes  dont notre Secrétariat général s’est fait l’écho auprès de nos organisations membres. Ce prix doit récompenser les contributions innovantes et exceptionnelles d’individus, d’institutions et d’organisations en faveur de l’éducation des filles et des femmes.  Il s’agit du premier Prix UNESCO de ce type, qui jouera un rôle unique pour mettre en valeur les projets fructueux qui encouragent et améliorent les perspectives d’éducation des filles et des femmes et, par conséquent, leur qualité de vie. Financé par le Gouvernement de la République populaire de Chine, le prix sera remis chaque année à deux lauréats, qui recevront un montant de 50 000 dollars chacun afin de poursuivre leurs travaux dans le domaine de l’éducation des filles et des femmes. Créé par le Conseil exécutif de l’UNESCO, le Prix contribue à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, en particulier à l’Objectif de développement durable 4 sur l’éducation et à l’Objectif 5 sur l’égalité entre les sexes. Il soutient également les priorités globales de l’UNESCO contenues dans la Stratégie à moyen terme pour 2014-2021 et au Plan d'action pour la Priorité égalité des genres pour 2014-2021.

La présidente de l’Association des Femmes Catholiques du Gabon, organisation membre l’Union Mondiale des Organisations Féminines Catholiques, Madame Jacqueline MBA GABON a souhaité répondre favorablement au Prix UNESCO pour l’éducation des filles et des femmes.

De même que dans le cadre de mon mandat, je participe depuis 2015 et continu aux soirées de galas d’ouvertures de l’association « Cultures croisées » qui sont organisées en partenariat avec le Conseil international des Organisations de Festivals de Folklore et d’Arts traditionnels (CIOFF)  sous le haut patronage de la Commission nationale français de l’UNESCO clôturant ainsi les travaux de l’organisation avant les vacances d’été.  

 

MANDAT 2017 – PARTICIPATION EN TANT QUE REPRESENTANTE DE L’UMOFC ET DE FEMINA- EUROPA HORS DU CHAMP DU CADRE DE L’UNESCO

RENCONTRE EUROPEENNE – MADRID – MARS 2017

Mars 2017, a été l’occasion de répondre favorablement à l’invitation de la Région Europe de l’UMOFC d’une rencontre à Madrid des organisations européennes. J’ai participé à cette rencontre en tant que Représentante de l’UMOFC et de FEMINA-EUROPA. Le thème général de cette session a porté sur « l’honnêteté et la Justice ».  Ce qui a permis aux organisations membres européennes de porter la voix de ceux qui souffrent à cause de la corruption afin que soient instituées de meilleures pratiques. Ces journées ont été très enrichissantes et constructives, grâce à une organisation de grande qualité et un accueil des plus chaleureux de nos organisations membres à Madrid. 

GROUPE DE TRAVAIL INTERNE A L’UMOFC

Cette problématique a également s’est inscrite dans la continuité d’un groupe de travail animé par Mme Florine Camara à l’issue de l’assemblée générale de 2014 à FATIMA qui portait justement « sur la souffrance des femmes face à la corruption» auquel j’ai participé.

PARTICIPATION AUX CONSEILS D’ADMINISTRATION DE L’UMOFC A ROME -  2015 – 2016

Enfin, dans le cadre de ma mission de Représentante internationale, j’ai assisté aux conseils d’administration de l’UMOFC de 2015 et de 2017 qui se sont tenus à Rome. 

CONCLUSION

Ainsi, l’UMOFC en 2018, par la présence et le travail permanent et participatif des représentantes internationales au sein de l’Organisation, tant dans le cadre de l’élaboration de l’organisation de Forums, que dans la participation au sein de différents groupes de travail et participation à différents colloques, tient une place reconnue et  appréciée au sein de l’institution.

Les relations entretenues avec les différents acteurs se sont enrichies au cours des différents mandats des représentantes internationales dès lors que celle-ci a été reconnue par le Saint-Siège comme organisation internationale catholique en 1952, date depuis laquelle elle occupe un statut consultatif auprès de nombreuses organisations des Nations Unies dont notamment,  l’UNESCO.  

Je remercie tout particulièrement l’UMOFC, sa Présidente générale, les deux Secrétaires générales, Madame L. Stevenson lors de mon premier mandat et Madame Maria Lia Zervino qui au cours de ces deux derniers mandats m’ont fait confiance et permis de m’investir pleinement au sein de l’UNESCO, d’en étudier de manière approfondie les fondements afin de pouvoir humblement porter la voix de l’Eglise. Cela n’aura pas été possible sans le soutien de l’Observateur permanent auprès de l’UNESCO, Monseigneur F. Follo qui en tant que diplomate au sein de  cette institution depuis 2002 reconnait que les relations de l’Eglise avec l’UNESCO se font sous deux axes au sien de cette institution : l’Une est diplomatique, l’autre le rôle des acteurs de la société civile portés dans leur action humanitaire par le catholicisme se sont mis en contact avec l’UNESCO sur le plan de la coopération technique certes, mais le travail actuel des ONG d’inspiration catholique et celui de la délégation du Saint -Siège se complètent selon lui, admirablement. 

 

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