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Raphaël (Urbin, 1483 – Rome, 1520), La libération de Saint Pierre, 1513-14, fresque, base cm 660, Vatican, Musées.
Mois de juillet.
Cette fresque, comme celle du mois dernier, est située dans l'une des quatre pièces de l'appartement du pape Jules II. Ce qui est maintenant appelé la "salle d'Héliodore" était autrefois destiné aux audiences privées du Pape et les quatre murs sont ornés d’autant d'épisodes manifestant la protection miraculeuse de Dieu de l'Église et ses papes.
L'épisode ici représenté est raconté dans le livre des Actes des Apôtres (12, 1-10), où il est dit que Pierre, capturé par le roi Hérode et mis en prison, est miraculeusement libéré pendant la nuit par un ange envoyé par Dieu. Le cœur de la fresque est naturellement dans la scène centrale, située au-dessus de l'une des deux grandes fenêtres qui avaient pour tâche d'éclairer la pièce: derrière une grille dense et régulière on voit l'ange pénétrer dans la prison, les deux gardes sur les côtés sont somnolents et l’ange est en train de réveiller Pierre, qui est aussi endormi. Sur le côté droit de la fresque, il y a la scène suivante, lorsque l'ange conduit Pierre, maintenant libre, hors de prison, passant devant deux autres soldats armés mais profondément endormis. Enfin, le côté gauche de la fresque – pratiquement symétrique au précédent – nous présente quatre soldats qui ont remarqué l'évasion de Pierre et qui réfléchissent excités à la façon dont ils devront raconter l'affaire à leurs supérieurs.
La fresque dont le personnage absolu, avant même Pierre, est la lumière et ses effets dans les différentes parties de composition de la scène, attire immédiatement l'attention de chacun d'entre nous qui la contemplons. Il a été noté à juste titre que tous les types de lumière connus à l'époque sont présents: la lumière naturelle qui dérive de la demi-lune qui brille même avec quelques petits nuages dans le ciel nocturne de Jérusalem, la lumière artificielle du flambeau tenue par le soldat au premier plan à gauche, et enfin la lumière surnaturelle de l'ange qui illumine comme si c'était le jour les ténèbres de la prison et le chemin qui mènera Pierre à la maison de Marie, mère de Jean également connu sous le nom de Marc, où plusieurs chrétiens étaient réunis en prière juste pour lui (cf Actes 12, 12).
Et ce jeu de la lumière est encore plus mis en valeur par les reflets qui se répercutent sur l'armure des nombreux soldats présents. Si nous pensons alors que lorsque le Pape donnait audience à un dignitaire, la grande fenêtre ci-dessous était ouverte et que la lumière donc entrait également par elle, nous comprenons bien à quel point il était surprenant qu'une scène nocturne soit absolument lumineuse et capable de montrer bien au-delà de l'obscurité de la nuit.
En cette période encore marquée dans de nombreuses régions du monde par la pandémie et ses effets, tournons-nous vers le Seigneur, notre lumière, avec les paroles du psalmiste:
Le Seigneur est ma lumière et mon salut;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie;
devant qui tremblerais-je ?
Enseigne-moi ton chemin, Seigneur,
conduis-moi par des routes sûres,
malgré ceux qui me guettent.
Mais j'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
«Espère le Seigneur, sois fort
et prends courage; espère le Seigneur.»
(Psaume 26, 1. 11. 13-14)