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José de Ribera (Játiva, Valence 1591 – Naples 1652), Marie-Madeleine pénitente, 1641, huile sur toile, cm 182 x 149, Madrid, Musée du Prado
Mois de juillet.
Femmes du nouveau testament: Marie-Madeleine.
Ensuite, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources. (Luc 8, 1-3)
De Marie, originaire de Magdala, un village de pêcheurs sur la rive ouest du lac de Tibériade, on nous dit peu de choses dans l'Evangile. La plus importante est raconté à la fin des quatre évangiles, lorsqu'ils nous disent qu'elle a assisté à la condamnation et à la mort de Jésus et, surtout, qu'elle a été témoin de sa résurrection.
Le culte de cette grande disciple et sainte se répandit rapidement dans toute l'Église et il existe de nombreux témoignages artistiques qui la concernent. Elle est généralement représentée comme une "myrophore" – une des femmes qui, le matin de Pâques, apporte les huiles pour oindre le corps de Jésus – ou comme "douloureuse" au pied de la croix – souvent les bras tendus – ou comme "appelée par son nom" par Jésus ressuscité dans le jardin (c'est le dénommé "noli me tangere", "ne me touche pas", mentionné au chapitre 20 de l'Évangile de Jean).
Dans cette belle toile du peintre espagnol José de Ribera, Marie nous apparaît comme une "pénitente". Selon une ancienne tradition, la Madeleine se retira dans le territoire d’Éphèse et vécut dans le désert. Cet aspect pénitentiel des saints eut beaucoup de succès au XVIIème siècle, à tel point, que par exemple, le mécène qui commanda au peintre espagnol– travaillant déjà à Naples depuis quelques années – de peindre la toile que nous examinons, en fit peindre par Ribera autres trois œuvres représentants un pareil nombre de saints retirés dans un désert : Saint Barthélémy, Sainte Marie d’Egypte et Saint Jean Baptiste.
Si nous regardons maintenant la belle peinture, il y a des éléments qui nous frappent.
On remarque tout d'abord le paysage, dominé par le rocher sous lequel se trouve Marie et immergé dans le gris d'un ciel qui ne semble pas éclairer mais plutôt susciter des sensations de silence et de solitude (et après tout on ne voit aucune trace de l'activité humaine, uniquement prairies, plantes, montagnes).
Marie, alors, s'annonce à nous par un attribut qui la qualifie : dans le coin inférieur droit, en effet, on remarque un beau vase en métal, précisément le récipient d'huiles qu'elle avait avec elle le matin de Pâques lorsqu'elle se rendit au sépulcre où Jésus avaient été enterré.
Et Marie toujours, ayant oui, une attitude et une pose typiques des pénitentes (elle est à genoux, pieds nus, mains jointes, cheveux longs détachés, regard tourné en haut vers Dieu) exprime cependant une grande dignité qui se rend évidente à travers le beau manteau rouge qu´elle porte. La pénitence n'est donc pas quelque chose qui induit l'humanité vers un état primitif ou presque animal, mais c'est une pratique qui, en nous rapprochant de Dieu, donne une plénitude à la vie elle-même.
Laissons-nous conduire par Marie-Madeleine : elle nous amènera certainement à Jésus, car elle l'a rencontré, l'a reconnu, a cru à sa parole.
Un nouveau matin se lève,
Premier jour de la semaine.
Regardez ma joie briller,
C'est Jésus qui se relève.
R/Alléluia, alléluia !
Tombeau vide et sans gardes,
Seuls les anges me regardent,
Entonnez de nouveaux chants,
C'est Jésus qui nous fait vivre.
Le jardin est clair et calme,
Le Seigneur est là qui parle,
J'ai cru voir le jardinier,
Mais c'est Jésus, nôtre lumière.
Il m'envoi vers vous, mes frères,
Déjà Lui nous précède,
Écoutez, chers amis,
C'est Jésus qui nous appelle.
Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus les esclaves du péché; car celui qui est mort est affranchi du péché. Mais si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons avec lui, sachant que le Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus sur lui d'empire. Car sa mort fut une mort au péché une fois pour toutes, et sa vie est une vie pour Dieu. Ainsi vous-mêmes regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ [Notre-Seigneur]. (Romains 6, 6-11)
(Contribution de Vito Pongolini)