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Panélistes des webinaires du 4 février, participants de l'Assemblée synodale
L'"École de synodalité de l'UMOFC", une initiative de l'Union Mondiale des Organisations Féminines Catholiques (UMOFC) organisée à travers son Observatoire Mondial des Femmes (WWO), a débuté les 27, 28 et 29 février, avec le but de faire connaître et de mettre en pratique la méthodologie synodale à travers différents événements. Cette première rencontre a commencé par quatre webinaires qui ont eu pour objectif principal d’informer sur les progrès du processus synodal, de partager des expériences avec des mères synodales, de prendre connaissance des documents officiels du Synode, d'approfondir certaines propositions et d'envisager l'avenir dans une perspective synodale.
L'événement s'est concentré sur le chapitre 9 du document de synthèse de l'Assemblée synodale : Les femmes dans la vie et la mission de l'Église, et a rassemblé jusqu'à 508 participants de 61 parties différentes du monde.
Au début de chaque webinaire, la Présidente Générale de l'UMOFC, Mónica Santamarina, a présenté une brève introduction expliquant le projet de l'École de la synodalité. Elle a fait remarquer qu'à travers le processus synodal, la façon de faire de l'Église est en train de changer et a souligné que "nous cherchons à nous transformer en une Église synodale". Mme Santamarina a déclaré : "Sous la direction du pape François et engagées dans la vérité et l'unité de l'Église, nous redoublons d'efforts pour discerner, dans la prière et le dialogue avec les autres, les chemins que l'Esprit nous demande de suivre pour parvenir à la pleine participation des femmes à la vie de l'Église synodale en mission, selon la vocation, le charisme et le potentiel de chacune d'entre elles". La Présidente Générale a conclu ses interventions en posant la question suivante : "Comment pouvons-nous assumer cette dynamique de travail (synodale) ?
Dans chaque réunion en ligne, il a été possible de tirer des conclusions différentes, car les panélistes invités étaient différentes pour chaque langue : María de los Dolores Palencia et Eva Fernández (espagnol) ; Anne-Béatrice Faye et Sandra Chaoul (français) et Momoko Nishimura, Susan Pascoe, Maria Cimperman et Sheila Leocádia Pires (anglais). La dynamique suivie a été la suivante : dans leur première intervention, les intervenantes ont exprimé leur expérience personnelle en tant que participantes à l'Assemblée synodale et, dans la seconde, elles ont approfondi le chapitre 9 du Document de synthèse de l'Assemblée synodale.
27 février - webinaire en espagnol
La première intervenante a été María de los Dolores Palencia, Présidente Déléguée de l'Assemblée synodale. Elle a tout d'abord souligné que, pour elle, participer au synode avait été "un don gratuit de Dieu". Elle a également déclaré que vivre les tables rondes était une "expérience de communion et de communauté, qui n’est pas qu’elle ait été construite dès le début, mais qui s'est construite peu à peu". María de los Dolores Palencia a été la première femme à être nommée Présidente Déléguée du Synode des Évêques. Lorsqu'un prêtre ami à elle apprit la nouvelle, il lui dit : "Ma sœur, te rends-tu compte que tu as brisé 20 siècles d'histoire de l'Église ?", ce à quoi elle répondit que ce n'était pas elle, "mais qu'elle était un instrument de Dieu".
Eva Fernández, invitée spéciale de l'Assemblée synodale, a quant à elle tenu à souligner le "climat d'écoute mutuelle, de dialogue et de respect". Elle a ajouté que ce contexte de confiance a également été facilité par le Pape, " car il arrivait toujours avant de commencer pour pouvoir parler et saluer les personnes présentes à l’Assemblée ". Elle a également souligné certains des points qui lui semblaient les plus importants du chapitre 9, comme la nécessité d'approfondir la complémentarité et la réciprocité des hommes et des femmes, ou la responsabilité de travailler pour la communion de l'Église "sans tomber dans des voies parallèles".
https://www.youtube.com/watch?v=keX2a23pnOU
28 février - webinaire en français
Le deuxième tour a été mené par Anne-Beatrice Faye, experte de l'Assemblée synodale, et Sandra Chaoul, facilitatrice de l'Assemblée synodale. Anne-Beatrice Faye a mis l'accent sur certaines des propositions issues du document de synthèse, à savoir : accroître la participation et la responsabilité des femmes dans les processus décisionnels et ministériels de l'Église et étendre les services d'écoute et de soins aux femmes qui souffrent d'une forme ou d'une autre de discrimination. Elle a conclu en disant : "Ensemble, nous devons chercher des réponses créatives, éclairées et guidées par l'Esprit Saint et la sagesse de notre tradition".
Pour sa part, Sandra Chaoul a souligné que la participation de chaque femme "a enrichi l'expérience synodale et a contribué à révéler plus pleinement la richesse et l'universalité de l'Église" - soulignant - "Je crois que la plus belle contribution des femmes a été, sans aucun doute, leur façon d'être".
Pour autant, une des caractéristiques de ce début de l'École de la Synodalité a été de pouvoir écouter les témoignages des intervenantes, qui ont expliqué des expériences concrètes et, sûrement dans beaucoup de cas, inaperçues, mais qui révèlent l'atmosphère respirée dans le Synode. Dans le cas de Sandra Chaoul, par exemple, elle a expliqué :
Je me souviens d'un moment de partage, où une femme a exprimé dans le petit groupe une expérience de souffrance avec l'Église. L'un des participants, qui avait du mal à parler de son expérience personnelle, lorsque son tour est venu, a été tellement surprenant et consolant de l'entendre dire, son cahier à la main : "J'avais préparé une intervention sur le sujet que nous traitons, sur la base d'un enseignement que je voulais partager avec vous. Mais en t’écoutant et en voyant tes larmes, tout ce que je peux faire maintenant c’est garder silence. Ce fut comme si l'échange initial eût créé un mouvement de résonance si profond que nous n´avions plus pu parler de la même manière.
https://www.youtube.com/watch?v=A_niNb3uT0Q
29 février - webinaires en anglais
Le jeudi 29 février, c'était au tour des panélistes anglophones. Le premier tour a été chargé à Momoko Nishimura, Présidente déléguée de l'Assemblée synodale, et Susan Pascoe, experte de l'Assemblée synodale. Mme Nishimura a commenté le privilège qu'elle a ressenti de pouvoir s'asseoir à côté du pape François pendant les tables rondes, qui, comme elle l'a expliqué, "a été le premier à mettre en pratique ces conversations dans l'esprit, parce que lorsqu'il écoutait, il écoutait attentivement, et lorsqu'il priait, il priait intensément". En outre, l'une des questions soulevées par Momoko Nishimura au chapitre 9 est celle de la "rémunération des femmes qui consacrent pleinement leur vie à l'Église", car elle vit de première main la situation de donner sa vie au service de l’Église et, parallèlement, de devoir chercher des emplois à mi-temps.
D'autre part, Susan Pascoe a noté que, dans son expérience, "il n'y avait pas de divisions marquées entre les différents rôles ecclésiales, le sexe, l'âge, la géographie, etc. Nous avons commencé à nous mettre d'accord sur la manière dont nous voulions que les autres s'adressent à nous. La plupart des ecclésiastiques seniors étaient heureux d'être interpellés de manière informelle". Par contre, sur le chapitre 9, Pascoe a mis l’accent sur l’importance de l’accès des femmes aux programmes de formation.
Maria Cimperman, facilitatrice de l'Assemblée synodale, et Sheila Leocádia Pires, secrétaire du Comité d'Information de l'Assemblée synodale, ont clôturé cette première réunion de l'École de synodalité de l'UMOFC. Mme Cimperman a affirmé avec force qu'elle a vu comment " l'Esprit a transformé chaque individu, nous a transformés nous, seul l'Esprit peut le faire ". La conclusion qu'elle a soulignée est le "besoin urgent de s'assurer que les femmes puissent participer aux processus de prise de décision et assumer des rôles de responsabilité dans les ministères pastoraux".
Sheila Pires, quant à elle, a déclaré que "nous avons besoin d'une Église qui écoute davantage et qui mette en pratique davantage de conversations dans l'Esprit", ainsi que de "créer des espaces sûrs pour les enfants et les femmes du monde". Enfin, elle a déclaré que la mission d'écoute consiste à marcher ensemble, car si "nous marchons ensemble, nos voix sont mieux entendues que si nous marchons séparément".
https://www.youtube.com/watch?v=ZlYdfTFwZv4
https://www.youtube.com/watch?v=VX Dx5 Hs65c
Événements à venir
Ainsi donc, il est prévu que le 17 avril, jusqu'à 150 animatrices soient formées pour accompagner les "Conversations dans l'Esprit" et qu'elles aient la possibilité de se former en anglais, en français ou en espagnol. De même, le 23 avril, deux "Conversations dans l'Esprit" seront organisées (en anglais, français et espagnol) avec des femmes venant de tous les continents, afin d'écouter l'Esprit Saint, de s'écouter les unes les autres et de discerner les meilleurs moyens de parvenir à la pleine participation des femmes dans l'Église. Les inscriptions seront ouvertes prochainement.
De plus amples informations sur les autres projets de l'UMOFC et de la WWO sont disponibles sur le site web.
Couverture médiatique
Anglais
https://press.vatican.va/content/salastampa/en/info/2024/02/23/240223a.html
https://events.scu.edu/ignatian-center/event/327850-synodal-moments-women-in-ministry
Français
https://fr.zenit.org/2024/02/27/lecole-de-synodalite/
Anglais
Italien
https://www.osservatoreromano.va/it/news/2024-02/quo-047/scuola-di-sinodalita.html