Sacré-Cœur, apprenez-nous à aimer comme vous aimez.

Chères amies,

Juin est le mois qui, traditionnellement, tant pour les grands saints que pour les plus simples du Peuple de Dieu, est dédié spécialement au Sacré-Cœur de Jésus, à ce Cœur qui nous rappelle que Dieu nous a aimés le premier et qu'il a ardemment désiré partager le repas de la Pâque avec chacun d'entre nous. Précisément, le Corpus Christi, la présence du Seigneur dans l'Eucharistie, est célébré au cours de ce même mois.

Les Souverains Pontifes, depuis le XIe siècle, d'une manière ou d'une autre, ont promu cette dévotion afin que nous puissions accueillir et développer l'amour sans limites de notre Seigneur Jésus-Christ. Son amour pour nous est si infini qu'il est impossible de le comprendre ou de le décrire pleinement. En ce moment, en vous écrivant devant le Tabernacle, je voudrais en partager quelques facettes qui résonnent en moi, sure que vous les incarnerez, et tant d'autres, dans votre vie quotidienne et dans votre famille.

"Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous soulagerai. Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur" (Mt 11, 28-29). Quel soulagement ! C'est Jésus lui-même qui porte le joug avec nous - cette pièce de bois qui lie le joug pour qu'ensemble il ait la force de tirer le chariot - et en étant ainsi unies à lui, nous pouvons soulager la fatigue de celles et ceux qui sont accablé.es par la pandémie ou par les maladies de leur famille.

Et, en même temps, Jésus ouvre la porte de son Cœur pour que nous apprenions à être doux et humbles, en laissant de l'espace dans nos cœurs pour l'accueillir dans sa Parole, dans le magistère, dans la sagesse des personnes âgées, dans les plus vulnérables ou dans les plus jeunes à qui Dieu inspire souvent le meilleur (Cf Saint Jean Paul ll Novo Milenio Ineunte 43). Combien de conflits auraient été évités, dans nos familles et aussi dans la vie de l'Église, si au lieu de nous défendre "avec l'épée" nous avions réagi par une humble écoute et un doux dialogue !

"Jésus fut ému de compassion, car ils étaient abattus et découragés, comme des brebis sans berger" (Mt 9, 36). La compassion fait référence aux profondeurs d'un cœur maternel qui ressent comme sienne la douleur des enfants, la fragilité des personnes âgées, la perte d'êtres chers… J'espère qu'en cette année Famille Amoris Laetitia, nous réagirons avec nos organisations avec plus de proximité, de tendresse et de miséricorde envers les familles, pour répondre et protéger celles et ceux qui sont seul.es, les couples non guidés, les enfants à naître, celles et ceux qui sont tombés ou qui ont besoin de renforcer leur mariage. Combien il serait beau que de nombreuses familles aient un "cœur de missionnaire" pour d'autres familles !

Marie reflète dans le sien le Cœur de son Fils. Je propose que nous entrions avec elle dans le Cœur de Jésus, "parce que chaque fois que nous regardons Marie nous voulons croire en la force révolutionnaire de la tendresse et de l’affection. En elle, nous voyons que l’humilité et la tendresse ne sont pas les vertus des faibles, mais des forts, qui n’ont pas besoin de maltraiter les autres pour se sentir importants" (EG 233). Que l'amour du sacrement de mariage soit une source de bénédiction pour la société !

Je vous salue avec affection, en vous invitant à vous joindre à moi dans la prière suivante

María Lía Zervino, Servidora 

Présidente Générale de l’UMOFC

Sainte Marie, Mère de Dieu,

préservez pour moi un cœur d'enfant, pur et clair comme une fontaine.

Donnez-moi un cœur simple qui ne sait pas savourer la tristesse ;

un cœur grand pour le don de soi, tendre dans la compassion ;

un cœur fidèle et généreux qui n'oublie aucun bien et ne garde aucune rancune pour aucun mal.

Formez pour moi un cœur doux et humble, aimant sans exiger la réciprocité,

joyeux d'être identifié au Cœur de votre divin Fils ;

un cœur grand et indomptable qu'aucune ingratitude ne pourra retenir,

qu'aucune indifférence ne peut fatiguer ;

un cœur passionné pour la gloire de Jésus-Christ,

blessé par son amour et dont la blessure n'est guérie que dans le ciel. Amen.