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Art et méditation - octobre 2020

Raphaël (Urbino, 1483 – Rome, 1520), Le mariage de la Vierge, 1504, huile sur bois, cm 170 x 117, Milan, Pinacothèque de Brera.

Mois d’octobre.

La première chose qui nous frappe dans ce travail magistral de la jeunesse de Raphaël est le bâtiment en arrière-plan. Il est élégant, avec un plan central, un portique tout autour, un dôme et les deux portes opposées sont ouvertes et permettent donc à notre œil de redécouvrir le paysage et le ciel au-delà du bâtiment lui-même. La forme semble circulaire, bien qu'elle soit en fait construite sur 16 côtés. On note également qu'un escalier polygonal part du bâtiment et à son tour il nous conduit à un pavage avec des carrés raccourcis en perspective.

Le véritable point d’appui de la peinture est donc cette magnifique architecture de la Renaissance, qui nous conduit progressivement à la scène que nous voyons au premier plan. Il s’agit d’un mariage: le prêtre au centre, les mariés à sa droite et à sa gauche, d'autres personnages élégamment habillés sur les côtés du couple. Nous comprenons que c'est un mariage spécial si nous regardons les jeunes hommes du côté droit. Chacun tient un bâton. Un entre eux, au premier plan à droite, le casse. Nous trouvons l'explication dans les évangiles apocryphes, où il est question du mariage de Marie. Lorsque le moment du mariage est venu, les prêtres du Temple – où selon la tradition Marie avait grandi après avoir été offerte au Seigneur par ses parents – ont tiré au sort pour la tribu de Juda et ont demandé à tous les prétendants d'apporter un bâton à déposer une nuit dans le Saint des Saints, la partie la plus sacrée. La volonté de Dieu s'est manifestée parce que alors que Joseph «tendait la main pour prendre son bâton, soudain une colombe en émergea, plus blanche que la neige, extrêmement belle» (Évangile apocryphe du pseudo-Matthieu, VIII, 75 ). Une variante reprise ici par Raphaël, était celle de la floraison du bâton lui-même (Giotto dans la chapelle des Scrovegni à Padoue représente le bâton fleuri d'où émerge la colombe), qui fait écho à un épisode biblique (Nombres 17, 16-26) où on parle de la floraison du bâton d'Aaron.

Le mariage de Marie et Joseph fait donc l'objet de cette magnifique œuvre, que Raphaël, bien que très jeune, a voulu signer et dater (le nom "RAPHAEL URBINAS" est dans l'architrave du bâtiment devant nous pendant que l’année M DIII est située à droite et à gauche de l'arc). Après tout, c'était une commande importante d'une famille qui voulait avec cette œuvre donner du prestige à l'autel de Saint Joseph dans l'église de Saint François à Città di Castello (Pérouse).

La grâce du tableau se joue entièrement dans l'équilibre entre le fond et le premier plan, entre le paysage vert et lumineux et le sol géométrique qui entoure toute la base du bâtiment. Quelques petites figures insérées ici et là sur le fond traitent d'autre chose, elles ne sont pas impliquées dans le mariage mais servent plutôt à donner de la profondeur et du réalisme à la scène. Un autre aspect qui nous frappe est le sérieux apparent des protagonistes au premier plan. Aucune attitude festive n'apparaît, les visages mêmes de Marie et de Joseph ne semblent pas trahir d'émotion. Ce choix semble vouloir mettre la sacralité du moment au centre de notre attention: le mariage de la Vierge, accompagné du prodige de la floraison du bâton de Joseph, est un passage fondamental dans l'histoire du salut, car de cette union prendra alors forme l'histoire humaine de Jésus, le Fils de Dieu.

Les deux mains qui se rejoignent, l'anneau de la promesse, la bénédiction de Dieu de la part du prêtre officiant (comment ne pas remarquer l'élégance de son vêtement?): ce tableau nous invite à une prière pour les couples qui s'unissent dans le mariage chrétien:

Descends, oh Seigneur, sur les époux (N. et N.)

la richesse de tes bénédictions,

et la force de ton Saint-Esprit

enflamme leurs cœurs d'en haut,

parce que dans le don mutuel de l'amour

ils réjouissent avec les enfants leur famille et la communauté ecclésiale

Qu'ils te louent, Seigneur, dans la joie,

te cherchent dans la souffrance;

qu’ils profitent de ton soutien dans la fatigue

et ton confort dans le besoin;

qu’ils te prient dans la sainte assemblée,

puissent-ils être tes témoins dans le monde.

Qu’ils vivent longtemps dans la prospérité et la paix

et, avec tous les amis qui les entourent maintenant,

qu’ils viennent au bonheur de ton royaume.

(Contribution de Vito Pongolini)

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