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Heinrich Aldegrever (Paderborn 1502 – Soest 1560 environ), La Joie, 1549, gravure sur papier, cm 7,2 x 5,2, Paris, Musée du Louvre
Les vertus: la Joie
Nous terminons la présentation des vertus avec lesquelles nous avons accompagné cette année 2024 avec une gravure d'un artiste allemand raffiné. En 1549, il grava 14 petites plaques représentant chacune un vice ou une vertu.
Nous ne savons pas qui a commandé ce travail et dans quel but, mais nous sommes frappés par le choix de confier la description des différents sujets à un moyen simple et apparemment pauvre.En effet, la gravure, contrairement à la peinture qui trouve dans l'utilisation de la couleur un allié puissant pour rendre les figures et les ambiances, joue tout sur la ligne et la luminosité due à la plus ou moins grande incidence des pleins et des vides. Aldegrever semble entièrement satisfait du résultat de son travail, à tel point que l'année de composition et ses initiales apparaissent dans chacune des 14 gravures.
Et ainsi nous arrivons à la façon dont la vertu de la Joie a été représentée. C'est naturellement une femme et je pense qu'on peut dire que l'artiste l'a imaginée comme une figure éminemment spirituelle. On note en effet la simplicité du sujet, le choix de placer le personnage dans un paysage où à la fois la terre, la mer et le ciel sont présents. On aperçoit un bâtiment encadré par la fenêtre naturelle et la femme est attentive et concentrée sur le geste de jouer de la lyre. La Joie a bien une couronne, mais elle est faite de fleurs, ses cheveux sont détachés au vent, ses pieds nus piétinent un sol où la végétation est absente.
Du ciel, à droite, une colombe semble sortir et descendre vers la terre, signe évident du Saint-Esprit et donc de l'origine divine de la vraie Joie. Et que nous soyons en présence du divin semble aussi être démontré par le mouvement apparemment excessif de la robe de la femme: il n'est pas le résultat d'un événement naturel comme un vent plus ou moins impétueux, mais plutôt d'un frisson qui dérive de quelque chose d'interne. La Joie n’est pas quelque chose d’exagéré ou d’excès, mais plutôt quelque chose de profond et de recueilli, qui naît d’une expérience du divin.
Le message que semble nous confier l'artiste est donc que la vraie Joie naît de Dieu et c'est seulement de Lui qu'elle provient et qu'elle nous est confiée.
Durant sept jours, tu célébreras la fête en l’honneur du Seigneur ton Dieu au lieu choisi par le Seigneur ; car le Seigneur ton Dieu t’aura béni dans toutes tes récoltes et dans tous tes travaux, et tu seras rempli de joie. (Deutéronome 16, 15)
Les fils d’Israël qui se trouvaient à Jérusalem célébrèrent la fête des Pains sans levain pendant sept jours, en grande joie. Jour après jour, les lévites et les prêtres louaient le Seigneur avec les puissants instruments de musique du Seigneur. Ézékias s’adressa au cœur de tous les lévites qui montraient une grande intelligence dans le service du Seigneur. Ils partagèrent pendant sept jours le repas de la solennité ; ils offraient des sacrifices de paix et célébraient le Seigneur, Dieu de leurs pères. Puis toute l’assemblée se mit d’accord pour prolonger de sept jours la célébration, et on fêta les sept jours dans la joie. (2 Chroniques 30, 21-23)
J'avancerai jusqu'à l'autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma joie ; je te rendrai grâce avec ma harpe, Dieu, mon Dieu ! (Psaume 43, 4)
Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion, nous étions comme en rêve ! Alors notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie ; alors on disait parmi les nations : « Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! » Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous : nous étions en grande fête ! Ramène, Seigneur, nos captifs, comme les torrents au désert. Qui sème dans les larmes moissonne dans la joie : il s'en va, il s'en va en pleurant, il jette la semence ; il s'en vient, il s'en vient dans la joie, il rapporte les gerbes. (Psaume 126)
Ceux qu’a libérés le Seigneur reviennent, ils entrent dans Sion avec des cris de fête, couronnés de l’éternelle joie. Allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s’enfuient. (Isaïe 35, 10)
Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Éclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille de Jérusalem ! Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi, il a écarté tes ennemis. Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi. Tu n’as plus à craindre le malheur. Ce jour-là, on dira à Jérusalem : « Ne crains pas, Sion ! Ne laisse pas tes mains défaillir ! Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il exultera pour toi et se réjouira. (Sophonie 3, 14-17)
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. (Jean 15, 11)
Et si j’ai écrit comme je l’ai fait, c’est précisément pour éviter qu’en arrivant je sois attristé par ceux qui auraient dû me donner de la joie ; car je suis convaincu, en ce qui vous concerne, que ma joie est aussi votre joie à tous. (2 Corinthiens 2, 3)
(Contribution de Vito Pongolini)