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Chères amies,
Ce mois-ci je voudrais essayer de vous raconter pourquoi, comment et pour quoi faire nous avons célébrée en Rome la Journée Internationale de la Femme avec un événement interreligieux et œcuménique avec des femmes leaders du point de vue : musulman, bouddhiste, hindouiste, œcuménique et catholique. Nous l'avons fait en collaboration avec le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et avec le parrainage des ambassades auprès du Saint-Siège des Pays-Bas, de l'Autriche, des Philippines et de l'Argentine.
Pourquoi l’UMOFC a-t-elle décidé de célébrer la Journée internationale de la femme avec un événement interreligieux et œcuménique sous le titre "Femmes bâtisseurs de la fraternité humaine” ? En vue d’être fidèles à nos racines.
L'UMOFC devant l'appel du texte historique: Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, signé par le Pape François et le Grand Imam d'Al-Azhar, Ahmad Al-Tayyeb, le 4 février 2019, se sent pressée de répondre à cet appel.
Au vu de l'événement sans précédent que constitue le Document d'Abu Dhabi, nous sommes, en tant qu’UMOFC, invitées à assumer notre responsabilité car nous sommes la seule organisation de femmes reconnue par l'Église Catholique, en tant qu'Association Publique Internationale de Fidèles. Cela nous engage encore plus dans notre service à l'Église et à la société dans laquelle nous vivons.
C’est la foi en Dieu qui est la motivation la plus profonde de l’UMOFC pour célébrer cette Journée par cet événement. C'est le Dieu en qui nous croyons qui nous pousse de l'intérieur, en prenant notre esprit et notre cœur pour que la Fraternité Humaine se transforme de plus en plus en actions concrètes.
Comment l’UMOFC prévoit-elle de célébrer la Journée Internationale de la Femme cette année ?
Nous avons proposé de le faire en nous concentrant avec nos yeux de femme sur les mesures indispensables à suivre pour la planète et tous nos concitoyens, en particulier les plus vulnérables et les plus démunis. A partir la perspective commune à toutes les femmes, nous nous savons particulièrement capables :
- de veiller sur notre "Maison commune" en tant que foyer de notre famille humaine ; de surmonter la culture de la haine, de la violence et de la guerre en semant la culture de la miséricorde, de la paix et de l'amitié sociale ;
- d'aller à la rencontre de ceux qui sont dans le besoin à la périphérie de l'existence, du fait de la pauvreté, de la discrimination, de la persécution et des idéologies qui sont souvent la conséquence d'interprétations religieuses erronées et d'autres raisons, par l'écoute, la proximité et la recherche conjointe et créative d'alternatives ;
- de cultiver la rencontre et l'accompagnement maternel des mineurs et des familles en souffrance, des enfants à naître et des personnes âgées et mourantes, des victimes de la traite des êtres humains, des injustices, des migrations forcées, des réfugiés et de tant d'autres, grâce à notre résilience particulière, c'est-à-dire notre capacité à faire face aux crises et à surmonter les changements ;
- de réagir avec courage et sans perdre notre tendresse, contre ceux qui gèrent les politiques de fondamentalisme et de division typiques des systèmes de profit insatiable et de fausses justifications religieuses des conflits au niveau politique ;
- d’affirmer notre parité de droits par rapport aux hommes, afin de procéder de manière coresponsable à la construction d'une société plus juste et plus fraternelle, en apportant notre préparation et notre expérience adéquates, unies à notre nature féminine.
Nous avons décidé de célébrer "notre Journée" de manière collaborative, en dialoguant avec les femmes leaders de diverses communautés religieuses. Nous souhaitons apporter un témoignage d'harmonie et de respect de la diversité qui nous caractérise et, valoriser les charismes et les contributions de chacune de nos traditions et croyances. Nous pensons que le temps est venu pour les femmes de s'unir et d'élever la voix, en reconnaissant les avancées positives de notre civilisation actuelle et tout ce qui reste à faire.
Cette célébration n'a pas été un événement isolé mais un jalon dans notre parcours commun. Ensemble, en tant que femmes de foi, nous avons lancé un processus basé sur ce type de "Magna Carta" pour la construction d'un monde plus juste et plus solidaire, non pas comme point final mais comme point de départ d'un travail de coopération mutuelle et de nouvelles possibilités d'action. Un point de départ qui nous inspire, qui nous permet d'ouvrir des portes pour emprunter de nouvelles voies en combinant des critères et des efforts avec tant d'autres déjà engagés dans la coexistence pacifique par le dialogue et la compréhension mutuelle. Il reste encore beaucoup à développer.
Pourquoi avons-nous organisé cette rencontre et avons présenté une déclaration finale commune sur les Femmes Bâtisseuses de Fraternité Humaine, comme un geste simple et significatif ?
Pour synthétiser ce que nous avons apporté en priant, discernant, écrivant et avons exprimé réciproquement, entre femmes de différents continents et cultures. Et pour nous engager publiquement, chacune à partir de sa foi, à approfondir, à diffuser et à développer les potentialités que nous offre l'accord sur lequel nous réfléchissons.
Et pour donner un témoignage commun qui sera un pas vers l'alliance éducative promue par le Pape François, le Global Compact in Education, afin de créer un réseau qui assurera aux enfants et aux jeunes les conditions nécessaires à leur développement personnel harmonieux et à leur insertion dans une société plus accueillante et plus humaine. Pour tout changement il faut un parcours éducatif.
Enfin, je me permets de vous convoquer à rejoindre cette alliance pour la construction d'une paix authentique et d'une coexistence fraternelle. Je recommande vivement la lecture et la diffusion du Document sur la Fraternité Humaine.
Avant de terminer ce message, je voudrais adresser une prière pour les victimes du coronavirus et leurs familles, pour les professionnels de la santé qui s'occupent des malades, et pour les malades et leurs familles. Je demande à Notre-Dame de libérer tous les pays de cette épidémie.
María Lía Zervino, Servidora
Présidente Générale de l'UMOFC