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Chères amies,
Ce que le Seigneur nous demande, en un sens, est déjà contenu dans le mot "Synode". Marcher ensemble - laïcs, bergers, Evêque de Rome - est un concept facile à exprimer en mots, mais pas si facile à mettre en pratique" (50ème anniversaire de l'institution du Synode des évêques), nous disait le Pape François il y a cinq ans.
Aujourd'hui, ayant vécu un changement radical dans nos vies et dans la façon dont nos organisations fonctionnent à cause de la pandémie, il me semble entrevoir que celles et ceux d'entre nous qui font partie de l’UMOFC sont au seuil de ce chemin synodal, auquel le Saint-Père nous a appelés, nous exhortant à l'incarner comme une mission de chacun des baptisés. Dans nos deux dernières lettres d'information, certains progrès dans cette direction ont été reflétés.
Je voudrais exprimer ma profonde gratitude aux membres de nos organisations qui ont accru leur participation active à l’UMOFC au cours des derniers mois, en priant et en accompagnant les femmes dans les pays qui souffrent le plus, en envoyant des réponses à nos questions, en écrivant pour le magazine, en partageant leurs photos et leurs comptes rendus d'activités, en se joignant à nos campagnes sur les réseaux sociaux, en mettant à disposition leurs récits de vie et en participant personnellement aux réunions virtuelles.
Le mois dernier, je vous ai écrit sur la nécessité de développer la "communication pour la communion", condition préalable au développement de la synodalité. Pour l’UMOFC, la SYNODALITE signifie : mettre en dialogue les dons des différentes organisations membres. Pour quoi faire ? Marcher ensemble, en apprenant les unes des autres et en augmentant les fruits de chacune avec l'accompagnement et l'exemple des autres. De cette façon, nous pouvons grandir dans la promotion des femmes à qui nous nous devons.
Sous-jacente et soutenant cette forme de "synode" est la spiritualité de communion qui, comme nous l'a expliqué Saint Jean-Paul II, est la "capacité de voir d'abord ce qui est positif chez les autres, de l'accueillir et de le valoriser comme un don de Dieu : un "don pour moi", ainsi que d'être un don pour le frère ou la sœur qui l'a reçu directement. (...) Ne nous faisons pas d'illusions : sans cette voie spirituelle, les instruments extérieurs de la communion seraient de peu d'utilité. Ils deviendraient des moyens sans âme, des masques de communion plutôt que ses moyens d'expression et de croissance". (NMI 43)
Pourquoi ne pas profiter de ces limites de l'urgence mondiale dans laquelle nous nous trouvons pour faire l'expérience de la fertilité et de la beauté de "marcher ensemble" ? Nous devons grandir dans l'écoute mutuelle, avec la conscience que « l’art de l’écoute, qui est plus que le fait d’entendre » (EG 171) afin d'apprendre individuellement et de discerner en commun. Grâce au discernement communautaire, nous pourrons répondre de manière plus adéquate aux différents problèmes des femmes dans les différentes zones géographiques et culturelles, à condition d'accueillir la lumière et la force de l'Esprit Saint qui doivent se manifester dans ce discernement. Les réunions virtuelles faciliteront ces progrès.
Le père Gerard Whelan, notre assistant ecclésiastique, a encadré, dès le début, cette période 2018-2022 de l’UMOFC dans le contexte de l'enseignement du Pape François sur la nécessité d'une "Église synodale" (voir Voix des femmes n° 48). Il a évoqué le document de la Commission théologique internationale (CTI) de 2018 : "La synodalité dans la vie et la mission de l'Église". Il convient de réfléchir et de prier à nouveau sur ce texte en vue de l'année 2022, lorsque le nouveau Synode des évêques se tiendra sous le titre : "Pour une Église synodale : communion, participation et mission".
Je crois sincèrement que l'Esprit Saint marque pour nous, femmes de l’UMOFC, en ce moment mondial très critique, la marque du chemin synodal. C'est pourquoi je lance un appel particulier à toutes et tous les présidentes et responsables des organisations membres pour qu'ils expriment par e-mail leurs suggestions de partage de projets, d'activités et de situations concrètes qui, selon eux, pourraient d'une certaine manière enrichir d'autres organisations de l’UMOFC. Les suggestions qui se rapprochent le plus de nos résolutions seront choisies pour être présentées lors de futures réunions virtuelles.
Chères amies, nous allons vers une expérience de fécondité nouvelle en cette célébration sans précédent du 110ème anniversaire de la fondation de l’UMOFC : accueillons l'Esprit Saint qui nous pousse vers la SYNODALITÉ et confions à Marie, Reine de la Paix, notre engagement à construire une Église synodale.
Avec affection,
María Lía Zervino, Servidora
Présidente Générale de l'UMOFC