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En ce mois de mars, temps de préparation à la célébration qui est au cœur de notre foi : la mort et la Résurrection de notre Seigneur, nous célébrons aussi la fête de l’Annonciation. Marie est l’icone de la porteuse de « l’eau vive », elle est celle qui a accepté de donner une chair humaine à notre Dieu. Elle accepte ses limites et elle est aussi consciente de sa pauvre réalité humaine mais elle accepte le dessein de Dieu avec bienveillance.
La bonté, dont parle l'Hymne à la charité de la Première Epitre aux Corinthiens, n’est pas une vertu des faibles, mais des forts qui sont conscients de leur réalité et qui se mettent au service des autres. Cela amène à une « activité, … dynamique et créative face aux autres » (AL 93). La bonté nous aide à aimer, à accepter les autres avec leurs péchés et avec leurs aspirations. En tant que femmes de l’UMOFC nous devons exercer cette bonté ; le fait de nous réunir ensemble est un premier pas vers cette acceptation et cette bienveillance mutuelle que nous « permet d’expérimenter le bonheur de donner, la noblesse et la grandeur de se donner pleinement, sans mesurer, gratuitement, pour le seul plaisir de donner et de servir. » (AL 94). Tout cela en complète liberté. « Cette liberté, nos contemporains l’estiment grandement et ils la poursuivent avec ardeur. Et ils ont raison. Souvent cependant ils la chérissent d’une manière qui n’est pas droite, comme la licence de faire n’importe quoi, pourvu que cela plaise, même le mal. Mais la vraie liberté est en l’homme un signe privilégié de l’image divine. » (GS 17) et c’est la liberté des femmes de l’UMOFC.
« Héritière de l'espérance des justes d'Israël et première parmi les disciples de Jésus-Christ est Marie, sa Mère. Par son « fiat » au dessein d'amour de Dieu (cf. Lc 1, 38) au nom de toute l'humanité, elle accueille dans l'histoire l'envoyé du Père, le Sauveur des hommes: dans le chant du « Magnificat », elle proclame l'avènement du Mystère du Salut, la venue du « Messie des pauvres » (cf. Is 11, 4; 61, 1). Le Dieu de l'Alliance, chanté dans l'exultation de son esprit par la Vierge de Nazareth, est Celui qui renverse les puissants de leurs trônes et élève les humbles, comble de biens les affamés et renvoie les riches les mains vides, disperse les superbes et se souvient de sa miséricorde envers ceux qui le craignent (cf. Lc 1, 50-53) ». (DSE 59)
Prière
Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles.
Amen.
MARTYRS DE LA FRATERNITÉ
30 avril 1997, Buta (Burundi)
Le 30 avril 1997, 40 jeunes étudiants du Séminaire de Buta (diocèse de Bururi), appartenant aux ethnies Hutu et Tutsi, ont été assassinés pour ne pas avoir voulu se séparer les uns des autres ; Jolique Rusimbamigera, étudiant au Séminaire de Buta, bien que grièvement blessé, a échappé au tragique massacre.
Un an plus tard, il a donné le témoignage suivant: "Ils étaient très nombreux. Ils sont entrés dans notre dortoir, celui des trois classes du cycle supérieur, et ont tiré en l'air quatre fois pour nous réveiller…. Ils ont tout de suite commencé à nous menacer et, en passant par les lits, ils nous ont ordonné de nous diviser, hutus d'un côté et tutsis de l'autre. Ils étaient armés jusqu'aux dents : mitrailleuses, grenades, fusils, couteaux... Mais nous étions quand même groupés ! Puis leur patron s’est impatienté et leur a donné l’ordre :"Tirez sur ces imbéciles qui ne veulent pas se diviser".
Pendant que nous étions couchés dans notre sang, nous prions et implorions le pardon pour ceux qui nous tuaient. J'ai entendu les voix de mes compagnons dire : “Père, pardonne-leur parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils font. J'ai prononcé les mêmes paroles en moi et offert ma vie entre les mains de Dieu.
Autres lectures
Amoris Laetitia 93 – 94
Gaudium et Spes 48-52
Doctrine Sociale de l’Eglise 367