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MESSAGE MENSUEL JUILLET 2018

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En route vers Dakar, nous devons réfléchir de plus en plus aux défis auxquels nous sommes confrontées afin de trouver ensemble les meilleures actions pour apporter la justice et la paix dans une telle indifférence mondialisée.

Poursuivant la réflexion sur Amoris Laetitia et les caractéristiques énumérées dans l'Hymne à la charité, ce mois-ci je voudrais proposer le verset suivant : "l'amour ne fait rien d’inconvenant". « Pour se préparer à une véritable rencontre avec l’autre, il faut un regard aimable porté sur lui. Cela n’est pas possible quand règne un pessimisme qui met en relief les défauts et les erreurs de l’autre ; peut-être pour compenser ses propres complexes. Un regard aimable nous permet de ne pas trop nous arrêter sur ses limites, et ainsi nous pouvons l’accepter et nous unir dans un projet commun, bien que nous soyons différents. L’amour aimable crée des liens, cultive des relations, crée de nouveaux réseaux d’intégration, construit une trame sociale solide. Il se protège ainsi lui-même, puisque sans le sens d’appartenance on ne peut pas se donner longtemps aux autres ; chacun finit par chercher seulement ce qui lui convient et la cohabitation devient impossible. Une personne antisociale croit que les autres existent pour satisfaire ses nécessités, et que lorsqu’ils le font, ils accomplissent seulement leur devoir. Il n’y a donc pas de place pour l’amabilité de l’amour et son langage. Celui qui aime est capable de dire des mots d’encouragement qui réconfortent, qui fortifient, qui consolent, qui stimulent. Considérons, par exemple, certaines paroles que Jésus a dites à des personnes : « Aie confiance, mon enfant » (Mt 9, 2). « Grande est ta foi » (Mt 15, 28). « Lève-toi! » (Mc 5, 41). « Va en paix » (Lc 7, 50). « Soyez sans crainte » (Mt 14, 27). Ce ne sont pas des paroles qui humilient, qui attristent, qui irritent, qui dénigrent. » (AL 100)

Si cela vaut dans la famille, il faut aussi l'appliquer dans la grande famille humaine afin de surmonter l'atmosphère d'indifférence, de suspicion, d'intimidation, d'exploitation surtout des plus faibles et des plus pauvres. Et l'UMOFC a choisi d'être un témoin d'espoir avec une attention particulière à la famille, aux jeunes et aux personnes qui souffrent dans le monde. « Demandons au Seigneur la grâce de ne pas vaciller quand l’Esprit nous demande de faire un pas en avant ; demandons le courage apostolique d’annoncer l’Évangile aux autres et de renoncer à faire de notre vie chrétienne un musée de souvenirs. De toute manière, laissons l’Esprit Saint nous faire contempler l’histoire sous l’angle de Jésus ressuscité. Ainsi, l’Église, au lieu de stagner, pourra aller de l’avant en accueillant les surprises du Seigneur. » (Gaudete et Exsultate 139)

Autres lectures:

Amoris Laetitia 99 - 104

Gaudete et Exsultate 112-115

Nostra Aetate 5

Témoignage

Vénérable Armida Barelli                  

Elle est née le 1er décembre 1882 dans une famille de la bourgeoisie milanaise. Elle n'est pas élevée dans les valeurs religieuses. Entre 1895 et 1990, elle étudie dans un internat suisse, où elle apprend à connaître et à aimer le Seigneur. Entre 1900 et 1908, elle a plusieurs occasions de former sa propre famille, mais elle choisira un chemin différent. Elle s'engage à aider les orphelins et les enfants de prisonniers. En 1910 elle rencontre un grand franciscain: le père Agostino Gemelli. Le 17 février 1918, par la volonté du Card. Ferrari, elle débute la jeunesse féminine catholique milanaise, en devenant la présidente. Le 28 septembre de la même année, elle est nommée par Benoît XV, présidente de la Jeunesse Nationale pour l'expansion de l'Association de l'Institut "G. Toniolo" et du Comité Promoteur pour la fondation de l'Université Catholique inaugurée officiellement par le card. Achille Ratti le 7 décembre 1921.

En 1919 elle fonde avec le père Gemelli une famille de femmes laïques consacrées à Dieu. En 1920, elle commence le travail missionnaire de la jeunesse féminine à Sian-Fu (nord de la Chine), l’ "Institut Benoît XV". Depuis près de trois décennies, l'Œuvre est toujours active. Le 9 février 1921, Benoît XV a envoyé au P. Gemelli le Bref Apostolique "Cum Semper" - Charte de l'Université Catholique – demandée par Armida Barelli. Le 7 décembre de la même année, le cardinal Ratti inaugura l'université catholique. De 1927 à 1929 elle fonda l'Opéra della Regalità de N.S. Jésus-Christ, pour la diffusion de la vie liturgique et de la spiritualité christocentrique.

En 1946, elle reçoit de Pie XII la nomination de vice-présidente générale de l'Action catholique pour un mandat de trois ans. De 1920 à 1950 elle voyage plusieurs fois en Italie pour promouvoir la Jeunesse Féminine (un million cinq cent mille inscrits); organiser des conférences et congrès nationaux et internationaux, semaines sociales, pèlerinages, innombrables cours culturels et éducatifs. Elle a donné une grande impulsion à l'activité catholique des femmes dans les ligues internationales.

Dans sa longue maladie, qui commença à l'automne 1949, elle vit dans la plus pure foi, dans un esprit de pénitence, de prière continuelle et d’offrande - en particulier - pour la future Faculté de Médecine et de la Polyclinique Gemelli de Rome.

Elle termina sa vie le 15 août 1952, fête de l'Assomption.                                                                                                                                                                                                             

Prière

(d’ Anita Trichet) 

Femme de Samarie, dont l’histoire a traversé le temps,

Tu savais ce qu’il en était de monter au puits

Et redescendre à la ville, sans renverser l’eau fraîche et pure de la montagne biblique,

Tu respectais cette eau, précieux don du ciel.

Puis, un jour, au bord du puits de Sichar, le Seigneur t’a parlé…

Aujourd’hui encore le Seigneur nous attend au puits de nos rendez-vous…

Nous pouvons y puiser l’eau de l’amitié, l’eau de la vérité, l’eau de l’espérance, l’eau de la paix.

Dans le désert de la routine et de la solitude,

Tu as soif de nous donner à boire…

Dans le désert de la souffrance et de l’indifférence,

Tu as soif de nous donner à boire…

Dans le désert de l’échec et de la division,

Tu as soif de nous donner à boire…

Dans nos puits, Seigneur

Y a-t-il encore la fraîcheur de l’eau vive ?

Dans mon cœur, Seigneur

Y a-t-il encore la soif de l’eau vive ?

Au plein soleil de midi des jours brûlants

Tu viens t’asseoir au bord du puits pour nous parler

Et tu deviens fontaine pour chacun, chacune d’entre nous…

Toi le don de Dieu…

Béni sois-tu, Seigneur, pour l’eau vive de ton amour qui nous fait vivre.

Merci Seigneur pour cette eau jaillissante qui éclaire la vie de nos sœurs et de nos frères rencontrés au puits des rendez-vous de la vie.

Merci de nous faire cheminer ensemble vers l’oasis de la paix.

Pour puiser à la source de ton eau vive.

Amen