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Hieronymus Bosch (‘s-Hertogenbosch, 1453 –1516), L’adoration des Mages, 1495 environ – huile sur tableau – Madrid, Musée du Prado
La scène que le grand peintre hollandais a représentée met sous nos yeux des éléments traditionnels et des éléments novateurs et très particuliers, en commençant par le choix de la forme du triptyque. Dans les panneaux latéraux, il a peint à gauche et à droite les deux commanditaires de l'œuvre avec leurs saints: Peter Bronckhorst avec Saint Pierre et son épouse Agnes Bosshuysse avec Sainte Agnès. Le beau paysage qui sert de toile de fond aux trois panneaux, au-delà de la beauté de la nature et de la richesse de l'eau, montre à un observateur attentif des détails qui laissent entrevoir la possibilité d’une lecture symbolique: dans le panneau central, deux armées face à face, dans le panneau de droite deux passants qui sont attaqués par des loups.
Francisco de Zurbaran (Fuentes de Cantos, 1598 – Madrid, 1664), Immaculée Conception, 1635 environ – huile sur toile, – Siguenza, Musée Diocésain.
Le grand peintre espagnol, qui a exercé son activité principalement à Séville, interprète le sujet de l'Immaculée Conception selon les canons classiques: Marie est représentée très jeune, elle est recueillie, en prière, les mains jointes, elle porte une longue tunique blanche et son manteau, d’un bleu intense, s’ouvre jusqu’à former un volume pyramidal parfaitement équilibré. La gemme placée sur l'encolure de la robe est belle et précieuse, reproduisant le monogramme (un A croisé à un M) de la salutation angélique: "Ave, Maria".
Pietro Lorenzetti (Sienne, 1280/85 environ – 1348 environ), La dernière Cène, 1310-20 – fresque – Assise, Basilique inférieure de Saint François
La scène, construite autour d'une table, se déroule à l'intérieur d'une magnifique loggia hexagonale (qui rappelle la structure de la chaire de la cathédrale de Sienne de Nicola Pisano) et nous retrouvons les éléments de la tradition : la table est mise en place et sur elle ressortent le pain et le calice du vin, les douze sont autour de Jésus – qui est placé au centre de la composition et la domine – arrangés en arc parfait, six dans la moitié droite et six dans la moitié gauche, Jean a posé sa tête sur la poitrine du Maître, Judas est le seul sans auréole ce qui témoigne que le diable a déjà mis dans son cœur l'idée de la trahison (cf. Jn 13, 2). Parmi les apôtres semble se propager un léger mouvement, peut-être parce qu'ils sont pris au moment où ils se demandent qui et comment il est possible pour l'un d'eux de trahir Jésus.
Raphaël (Urbino, 1483 – Rome, 1520), La transfiguration, 1518-20, huile sur bois, cm 405 x 278, Vatican, Musée du Vatican
Ce travail impressionnant – peut-être le dernier du grand peintre des Marches – présente pour la première fois ensemble, deux épisodes distincts de l'évangile de Matthieu, qui sont racontés successivement dans la première partie du chapitre 17. C'est la transfiguration (17, 1-8) et la guérison du garçon épileptique (17, 14-18).
Le Greco, Dominikos Theotokopoulos dit le (Candie, 1541 – Tolède, 1614), La guérison de l'aveugle, 1570 environ, huile sur bois de peuplier, cm 65,5 x 84, Dresde, Gemäldegalerie
“Jésus parcourait toute la Galilée; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple” (Mt 4, 23).
Gérard David (Oudewater, 1450-60 – Bruges, 1523), Les noces de Cana, 1523, huile sur bois, cm 100 x 128, Paris, Musée du Louvre
L’œuvre du peintre flamand est très riche du point de vue iconographique. Avec beaucoup de personnages, bien au-delà de la reproduction fidèle de l'Evangile (cf. Jean 2, 1-11), la scène présente des plans différents.
Piero della Francesca (Borgo San Sepolcro 1420 environ –1492), Le baptême de Jésus, 1445 environ, huile sur bois, cm 167 x 116,2, Londres, National Gallery
La représentation de la scène évangélique est très particulière et a vocation de raconter l'événement non pas dans sa réalité, mais plutôt dans la richesse de sa signification.
Le principal protagoniste est Jésus, au centre du tableau, qui, dans une attitude de méditation va être baptisé par Jean le Baptiste. La solennité de la scène est aussi soulignée par la présence du Saint-Esprit, sous la forme d’une colombe et par les trois anges, à gauche, qui sont témoins et participent paisiblement à l'événement.
El Greco, Domenikos Theotokopoulos (Candia 1541 environ – Toledo 1614), La Trinité, 1577-79, huile sur toile, cm 300 x 170, Madrid, Musée du Prado
Le grand tableau du peintre espagnol est presque entièrement occupé par les personnages représentés. Il n'y a pas de paysage, mais seulement la lumière dorée au-dessus de laquelle plane la colombe du Saint-Esprit et les nuages en bas sur lesquelles sont appuyés les personnages. La scène en fait est purement divine, elle représente la Trinité.
Albrecht Dürer (Nuremberg 1471 –1528), Jésus parmi les docteurs, 1506, huile sur panneau, cm 65 x 80, Madrid, Musée Thyssen-Bornemisza
Cette représentation intense et singulière du célèbre épisode évangélique a été faite par Dürer en seulement 5 jours, au cours de son deuxième séjour à Venise (en plus du monogramme de l'artiste, on lit en effet l'inscription «Opus Quinque dierum» c’est à dire fait en cinq jours, sur le dépliant qui sort du volume en bas à gauche).
Giovanni Bellini (Venise, 1433 environ – 1513), La présentation de Jésus au Temple, 1460 environ, tempera sur bois, cm 82 x 106, Venise, Fondation Querini Stampalia
Le tableau présente une foule de gens dans un petit espace derrière une balustrade en marbre. L'image est probablement riche de sens pour l'artiste car il semblerait que le jeune homme sur la droite soit son propre portrait, tandis que sur côté opposé la jeune fille serait le portrait de sa femme Guenièvre.
Le Corrège, Antonio Allegri dit (Correggio 1489 – 1534), Adoration des bergers (La nuit), 1522-1530), huile
sur bois de peuplier, cm 256,5 x 188, Dresde, Gemäldegalerie
Le grand tableau que Corrège a peint pour la chapelle de la famille Pratoneri dans l'église de San Prospero à Reggio d’Emilie présente une scène inhabituelle, nous sommes dans la nuit, une nuit spéciale, celle où Marie a donné naissance à Jésus dans le monde. Que quelque chose de spécial soit arrivé dans cette nuit-là est rendu évident par la lumière chaude et intense qui émane de l'enfant: il s’agit d’une lumière qui irradie surtout Marie, puis se reflète sur les autres personnages de la peinture: la femme, les bergers, les anges et même Joseph, qui est au second plan.
Pontormo, Jacopo Carucci dit le (Pontorme, 1494 – Florence 1557), La visitation, 1528-30 environ, huile sur bois, cm 202 x 156, Carmignano (PO), Eglise des Saints Michel et François
Pontormo a représenté la rencontre entre Marie et Elisabeth dans la sombre rue d’une ville, où on aperçoit quelques bâtiments qui ne sont pas à l'échelle. L'obscurité et les ténèbres sont transpercées par la lumière qui se reflète sur les personnages au premier plan, sur les visages et surtout sur la draperie des vêtements.