+39 0669887260 | info@wucwo.org | Nous contacter
Vous êtes ici : Accueil
Heinrich Aldegrever (Paderborn 1502 – Soest 1560 environ), La Joie, 1549, gravure sur papier, cm 7,2 x 5,2, Paris, Musée du Louvre
Les vertus: la Joie
Nous terminons la présentation des vertus avec lesquelles nous avons accompagné cette année 2024 avec une gravure d'un artiste allemand raffiné. En 1549, il grava 14 petites plaques représentant chacune un vice ou une vertu.
Nous ne savons pas qui a commandé ce travail et dans quel but, mais nous sommes frappés par le choix de confier la description des différents sujets à un moyen simple et apparemment pauvre.En effet, la gravure, contrairement à la peinture qui trouve dans l'utilisation de la couleur un allié puissant pour rendre les figures et les ambiances, joue tout sur la ligne et la luminosité due à la plus ou moins grande incidence des pleins et des vides. Aldegrever semble entièrement satisfait du résultat de son travail, à tel point que l'année de composition et ses initiales apparaissent dans chacune des 14 gravures.
Petrus Paulus Rubens (Siegen 1577 – Anvers 1640), Le triomphe de la Vérité, 1622-25, huile sur toile, cm 394 x 160, Paris, Musée du Louvre
Les vertus: la Vérité.
Ce tableau est le dernier des 24 que Rubens a peints pour décorer la galerie occidentale située au premier étage du Palais du Luxembourg, construit dans ces mêmes années par Marie de Médicis, reine de France et épouse du roi Henri IV, qui voulait en faire sa résidence.
Eugène Delacroix (Charenton-Saint-Maurice 1798 – Paris 1863), Le 28 juillet 1830. La Liberté guidant le peuple, 1830, huile sur toile, cm 360 x 325, Paris, Musée du Louvre
Les vertus: la Liberté.
Le très célèbre tableau d'Eugène Delacroix part d'un événement réel : en juillet 1830, et précisément du 27 au 29, le peuple parisien se révolte contre le gouvernement que le roi Charles X avait constitué l’année précédente: ils ont fait des barricades et forcé le roi à destituer le gouvernement, à annuler les lois liberticides promulguées et finalement à abdiquer en fuyant vers l'Angleterre.
Luca Giordano (Naples 1634 – 1705), Allégorie de la Sagesse divine, 1680 environ, huile sur toile, cm 138,5 x 65,2, Londres, National Gallery
Les vertus: la Sagesse divine
Luca Giordano fut appelé par le marquis Francesco Riccardi pour réaliser des fresques sur certaines pièces construites pour agrandir le palais florentin que la riche famille avait acheté en 1659 aux Médicis, leurs alliés. Ce modèle, ou étude détaillée à l'huile, fait partie d'un groupe de 12 que Giordano a réalisé en préparation pour les fresques du plafond du palais Médicis Riccardi à Florence entre 1682-85. Le thème général de ces fresques très élaborées et impressionnantes est le progrès de l'humanité à travers la sagesse et la vertu.
Giulio Cesare Procaccini (Bologne 1574 – Milan 1625), La Paix chassant la Guerre, 1610 environ, huile sur toile, cm 235 x 171, Paris, Musée du Louvre
Les vertus: la Paix
La beauté et la force de ce tableau résident dans le contraste entre les deux protagonistes de la toile, Paix et Guerre, personnifiés respectivement par une jeune fille et un homme mûr barbu.
La figure délicate et douce de la Paix occupe le côté gauche du tableau, tandis que la Guerre occupe le côté droit. Mais on remarque un mouvement des deux personnages, de gauche à droite, qui nous indique que bientôt le seul protagoniste sera la Paix, car la Guerre est sur le point de quitter la scène.
Piero Pollaiuolo (Florence 1441 – Rome 1496), La Tempérance, 1470, tempera grasse sur bois, cm 168 x 90,5, Florence, Musée des Offices
Les vertus: la Tempérance
Nous voulons également commencer cette réflexion avec les paroles du pape François, qui a consacré l'audience du mercredi 17 avril à la dernière des vertus « cardinales », la Tempérance. Et il a rappelé que elle “ est la vertu de la juste mesure. Dans toutes les situations, on se comporte avec sagesse, car les personnes qui agissent toujours sous le coup de l'impulsion ou de l'exubérance ne sont finalement pas fiables. Les personnes sans tempérance ne sont pas toujours fiables. Dans un monde où tant de gens se vantent de dire ce qu'ils pensent, le tempérant préfère au contraire penser ce qu'il dit. Saisissez-vous la différence ? Ne pas dire ce qui me vient à l’esprit, ainsi... Non, penser à ce que je dois dire. Il ne fait pas de promesses en l'air, mais prend des engagements dans la mesure où il peut les tenir”.
Piero Pollaiuolo (Florence 1441 – Rome 1496), La Prudence, 1469-72, tempéra grasse sur bois, cm 168 x 90,5, Florence, Musée des Offices
Les vertus: la Prudence
Le pape François a consacré l'audience du mercredi 20 mars à la première des vertus « cardinales », la Prudence. Et il a rappelé que c'est « la capacité de gouverner les actions pour les orienter vers le bien, d'où son surnom de "cocher des vertus". Prudent est celui ou celle qui sait choisir : tant qu'elle reste dans les livres, la vie est toujours facile, mais au milieu des vents et des vagues de la vie quotidienne, c'est une autre affaire, nous sommes souvent incertains et ne savons pas quelle direction prendre. Celui qui est prudent ne choisit pas au hasard : il sait d'abord ce qu'il veut, puis il réfléchit aux situations, se fait conseiller et, avec une vision large et une liberté intérieure, il choisit la voie à suivre ».
Piero Pollaiuolo (Florence 1441 – Rome 1496), La Justice, 1469-72, tempera grassa sur bois, cm 168 x 90,5, Florence, Musée des Offices
Les vertus: la Justice.
En avril dernier, le pape François – qui a consacré toutes les audiences générales de cette année aux vices et aux vertus – a parlé lors de l'audience du mercredi 3 avril de la deuxième des vertus « cardinales », la Justice.
Il a commencé sa catéchèse en disant que la justice “'est la vertu sociale par excellence. Le Catéchisme de l'Eglise catholique la définit ainsi: «vertu morale qui consiste dans la constante et ferme volonté de donner à Dieu et au prochain ce qui leur est dû» (n. 1807). Telle est la justice. Souvent, lorsqu'on évoque la justice, on cite également la devise qui la représente: «unicuique suum», à savoir, « à chacun le sien». C'est la vertu du droit, qui cherche à réglementer avec équité les relations entre les personnes”.
Sandro Botticelli (Florence 1445 – 1510), La Force, 1470, tempéra grasse sur bois, cm 167 x 87, Florence, Museo degli Uffizi
Les vertus: la Force.
Avec le mois d'avril notre voyage à la découverte des vertus fait un pas en avant et nous nous plongeons dans la première des vertus dites « cardinales », à savoir la Force. Si nous ouvrons le Catéchisme de l'Église catholique, il nous dit que «Les vertus humaines sont des attitudes fermes, des dispositions stables, des perfections habituelles de l’intelligence et de la volonté qui règlent nos actes, ordonnent nos passions et guident notre conduite selon la raison et la foi. Elles procurent facilité, maîtrise et joie pour mener une vie moralement bonne. L’homme vertueux, c’est celui qui librement pratique le bien. Les vertus morales sont humainement acquises. Elles sont les fruits et les germes des actes moralement bons ; elles disposent toutes les puissances de l’être humain à communier à l’amour divin.» (n. 1804).
Piero Pollaiuolo (Florence 1441 – Rome 1496), La Charité, 1469-70, tempéra grasse sur bois, cm 168 x 90,5, Florence, Musée des Offices
Les vertus : la Charité
Ce mois-ci, qui nous amène à Pâques, nous examinons la troisième des vertus théologales, la Charité. Les historiens de l'art nous disent qu'il s'agissait en réalité du premier panneau du cycle des vertus peint par Piero Pollaiuolo et qu'il fut présenté aux responsables du Tribunal de la Mercanzia pour obtenir la commande: l'appel d'offres prévoyait en effet l'exécution de sept panneaux pour représenter toutes les vertus, tant les vertus « théologiques » que « cardinales ». L’œuvre plut et le peintre obtint le contrat pour exécuter les autres œuvres.
Piero Pollaiuolo (Florence 1441 – Rome 1496), L’Espérance, 1470, détrempe grasse sur panneau, cm 168 x 90,5, Florence, Musée des Offices
Les vertus: l’Espérance.
Nous continuons à examiner le cycle pictural consacré aux Vertus, commandé à Piero Pollaiuolo en 1469 et destiné à la salle d'audience de la Cour de la Mercanzia, sur la Place de la Signoria à Florence.
Avant de procéder à l'examen du deuxième tableau du cycle, rappelons ce que nous entendons lorsque nous parlons de vertus «théologales» (la foi, dont nous avons parlé le mois dernier, l'espérance puis la charité). On lit dans le Catéchisme de l'Église catholique: «Car les vertus théologales se réfèrent directement à Dieu. Elles disposent les chrétiens à vivre en relation avec la Sainte Trinité. Elles ont Dieu Un et Trine pour origine, pour motif et pour objet. Les vertus théologales fondent, animent et caractérisent l’agir moral du chrétien. Elles informent et vivifient toutes les vertus morales. Elles sont infusées par Dieu dans l’âme des fidèles pour les rendre capables d’agir comme ses enfants et de mériter la vie éternelle. Elles sont le gage de la présence et de l’action du Saint Esprit dans les facultés de l’être humain. Il y a trois vertus théologales: la foi, l’espérance et la charité» (nn. 1812-13).
Piero del Pollaiolo (Florence 1441 - Rome 1496), La Foi, 1470, détrempe grasse sur panneau, 168 x 90,5 cm, Florence, musée des Offices
Les vertus : La foi
En cette nouvelle année, nous souhaitons proposer à la réflexion et à la contemplation des figures de femmes que l'on peut certainement qualifier de "spéciales". Il s'agit en effet des personnifications que les artistes du passé ont réalisées pour tenter de représenter les vertus. Celles-ci sont toujours présentées comme des femmes, presque à souligner le lien indissoluble entre la "disposition habituelle et ferme à faire le bien" (définition de la vertu dans le Catéchisme de l'Église catholique 1803) et le genre féminin.
Cette première œuvre, représentant la Foi, fait partie d'un cycle pictural dédié aux Vertus commandé à Piero del Pollaiolo en 1469 et destiné à la Sala dell'Udienza du Tribunale di Mercanzia (l'organe qui traitait les litiges commerciaux des marchands florentins et administrait la justice entre les membres des Arts et métiers) sur la Piazza della Signoria à Florence.
© 2014 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Tony Querrec
Véronèse, Paul Caliari dit le (Vérone 1528 – Vénise 1588), La résurrection de la fille de Jaïre, 1546 environ, huile sur papier collé sur toile, cm 42 x 37, Paris, Musée du Louvre
Femmes du Nouveau Testament: la fille de Jaïre.
Quand Jésus revint en Galilée, il fut accueilli par la foule, car tous l’attendaient. Et voici qu’arriva un homme du nom de Jaïre; c’était le chef de la synagogue. Tombant aux pieds de Jésus, il le suppliait de venir dans sa maison, parce qu’il avait une fille unique, d’environ douze ans, qui se mourait. Et tandis que Jésus s’y rendait, les foules le pressaient au point de l’étouffer. Or, une femme qui avait des pertes de sang depuis douze ans, et qui avait dépensé tous ses biens chez les médecins sans que personne n’ait pu la guérir, s’approcha de lui par-derrière et toucha la frange de son vêtement. À l’instant même, sa perte de sang s’arrêta.
Véronèse, Paul Caliari dit le (Vérone 1528 – Venise 1588), Christ et la samaritaine, 1585 environ, huile sur toile, cm 143,5 x 288,3, Vienne, Kunsthistorisches Museum
Mois de novembre.
Femmes du nouveau testament: la samaritaine.
Or, il fallait [à Jésus] traverser la Samarie. Il arrive donc à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était donc assis près de la source. C’était la sixième heure, environ midi. Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. ». (En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter des provisions).
Titien (Pieve di Cadore vers 1488 – Venise 1576), Christ et la femme adultère, environ 1512/15, huile sur toile, cm 82,5 x 136,5, Vienne, Kunsthistorisches Museum
Mois d’octobre.
Femmes du Nouveau Testament: la femme adultère.
Quant à Jésus, il s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. » (Jean 8, 1-11)
Maître de la Véronique de Munich (actif à Cologne entre le 1400 e le 1425), La Véronique avec le voile imprimé du visage du Christ, 1425 environ, huile sur bois de sapin, cm 78,1 x 48,2, Munich, Alte Pinakothek
Femmes du Nouveau Testament: Véronique.
Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources. (Luc 8, 2-3)
Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé. Puis elles s’en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit. (Luc 23, 55-56)
Dierick Bouts (Haarlem 1410 environ – Louvain 1475), Jésus chez Simon le pharisien, entre le 1450 et le 1475, huile sur bois de chêne, cm 42,2 x 62,5, Berlin, Gemäldegalerie
Mois d’août.
Femmes du Nouveau Testament: la pécheresse dans la maison de Simon.
En ce temps-là, un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table. Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum.
José de Ribera (Játiva, Valence 1591 – Naples 1652), Marie-Madeleine pénitente, 1641, huile sur toile, cm 182 x 149, Madrid, Musée du Prado
Mois de juillet.
Femmes du nouveau testament: Marie-Madeleine.
Ensuite, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources. (Luc 8, 1-3)
Véronèse – Paolo Caliari, dit le (Vérone 1528 – Venise 1588), La résurrection du jeune de Naïm, 1565-70, huile sur toile, cm 102 x 136, Vienne, Kunsthistorisches Museum.
Mois de juin.
Femmes du Nouveau Testament: la veuve de Naïm.
Par la suite, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme. Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région. (Luc 7, 11-17)
Diego Velasquez (Séville 1599 – Madrid 1660), Scène de cuisine avec le Christ dans la maison de Marthe et Marie, 1618 environ, huile sur toile, cm 60 x 103,5, Londres, National Gallery.
Mois de mai.
Femmes du Nouveau Testament: Marthe, la sœur de Marie.
Chemin faisant, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. ». Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. ». (Luc 10, 38-42)
Image utilisée à partir de www.hermitagemuseum.org, avec l'autorisation du musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg, Russie.
Maurice Denis (Granville 1870 – Paris 1943), Marthe et Marie, 1896, huile sur toile, cm 77 x 116, Saint-Pétersbourg Musée de l’Ermitage.
Mois d’avril.
Femmes du Nouveau Testament: Marie, la sœur de Marthe.
Chemin faisant, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. ». Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée ». (Luc 10, 38-42)
Rembrandt Harmensz van Rijn (Leyde 1606 – Amsterdam 1669), La prophétesse Anne, 1639, huile sur bois de chêne, ovale de cm 79,5 x 61,7, Vienne, Kunsthistorisches Museum.
Mois de mars.
Femmes du Nouveau Testament: Anne.
Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage, demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. (Luc 2, 36-38)
Jules Romain (Rome 1499 – Mantoue 1546) et Jean François Penni (Florence 1496 – Mantoue 1528), La Visitation, environ 1517, huile sur toile, cm 200 x 145, Madrid, Musée du Prado.
Mois de février.
Femmes du nouveau testament : Élisabeth.
En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » (Luc 1, 39-45)
Hans Memling (Selingenstadt 1433 environ – Bruges 1494), La Vierge à l’Enfant, 1487, huile sur bois de chêne, cm 54,6 x 43,2, Berlin, Gemäldegalerie.
Mois de janvier.
Femmes du Nouveau Testement: Marie.
Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi ». À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : «Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »
Albrecht Dürer (Nuremberg 1471 – 1528), Ève, 1507, huile sur panneau, 209 x 80 cm, Madrid, Musée du Prado.
Mois de décembre.
Femmes de l’Ancien Testament : Ève.
Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu’il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre. » Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. » Dieu dit encore : « Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence : telle sera votre nourriture. Aux bêtes sauvages, aux oiseaux du ciel, à tout ce qui va et vient sur la terre et qui a souffle de vie, je donne comme nourriture toute herbe verte. » Et ce fut ainsi. Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait : c’était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le sixième jour.
Denys Calvaert (Anvers 1540 environ – Bologne 1619), Abraham et les Trois Anges, environ 1600, huile sur toile, 147 x 161 cm, Madrid, Musée du Prado.
Mois de novembre.
Femmes de l’Ancien Testament : Sarah.
Aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham, qui était assis à l’entrée de la tente. C’était l’heure la plus chaude du jour. Abraham leva les yeux, et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui. Dès qu’il les vit, il courut à leur rencontre depuis l’entrée de la tente et se prosterna jusqu’à terre. Il dit : « Mon seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur. Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre. Je vais chercher de quoi manger, et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! » Ils répondirent : « Fais comme tu l’as dit. » Abraham se hâta d’aller trouver Sara dans sa tente, et il dit : « Prends vite trois grandes mesures de fleur de farine, pétris la pâte et fais des galettes. » Puis Abraham courut au troupeau, il prit un veau gras et tendre, et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer. Il prit du fromage blanc, du lait, le veau que l’on avait apprêté, et les déposa devant eux ; il se tenait debout près d’eux, sous l’arbre, pendant qu’ils mangeaient. Ils lui demandèrent : « Où est Sara, ta femme ? » Il répondit : « Elle est à l’intérieur de la tente. » Le voyageur reprit : « Je reviendrai chez toi au temps fixé pour la naissance, et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils. » Or, Sara écoutait par-derrière, à l’entrée de la tente. Abraham et Sara étaient très avancés en âge, et Sara avait cessé d’avoir ce qui arrive aux femmes. Elle se mit à rire en elle-même ; elle se disait : « J’ai pourtant passé l’âge du plaisir, et mon seigneur est un vieillard ! » Le Seigneur Dieu dit à Abraham : « Pourquoi Sara a-t-elle ri, en disant : “Est-ce que vraiment j’aurais un enfant, vieille comme je suis ?” Y a-t-il une merveille que le Seigneur ne puisse accomplir ? Au moment où je reviendrai chez toi, au temps fixé pour la naissance, Sara aura un fils. » Sara mentit en disant : « Je n’ai pas ri », car elle avait peur. Mais le Seigneur répliqua : « Si, tu as ri. » (Livre de la Genèse 18, 1-15)
Palma le Vieux, Jacopo Nigretti de Lavalle dit (Serina 1480 environ – Venise 1528), Jacob et Rachel, 1524/25 environ, huile sur toile, cm 146,5 x 250,5 cm, Dresde, Gemäldegalerie.
Mois d’octobre.
Femmes de l’Ancien Testament: Rachel.
Jacob se remit en marche et partit pour le pays des fils de l’Orient. Tout à coup, il aperçut un puits dans la campagne et, près de ce puits, trois troupeaux de petit bétail; les bêtes étaient couchées car c’est à ce puits qu’on abreuvait les troupeaux. Sur l’orifice du puits était posée une grande pierre. C’était là que se rassemblaient tous les troupeaux: on roulait la pierre posée sur l’orifice du puits, on abreuvait le petit bétail, puis on remettait la pierre à sa place sur l’orifice du puits. Jacob dit aux gens: «Mes frères, d’où êtes-vous?». Ils répondirent: «Nous sommes de Harane». Il leur dit: «Connaissez-vous Laban, le fils de Nahor?». Ils répondirent: «Nous le connaissons». Il leur demanda: «Va-t-il bien?». Et ils répondirent: «Il va très bien. Et voici sa fille Rachel qui arrive avec le petit bétail!». Jacob reprit: «Mais il fait encore grand jour. Ce n’est pas le moment de rassembler le bétail: abreuvez donc les bêtes et allez les faire paître!». Ils répliquèrent: «Nous ne pouvons le faire tant que tous les troupeaux ne sont pas rassemblés: alors on roule la pierre posée sur l’orifice du puits et on abreuve le petit bétail».
Konrad Witz (Rottweil c. 1400 – Bâle c. 1445), La reine de Saba devant Salomon, c. 1435, Bois de chêne, 85,8 x 80,3 cm, Berlin, Gemäldegalerie.
Mois de septembre.
Femmes de l’Ancien Testament : La Reine de Saba.
La reine de Saba, ayant entendu parler de la réputation que Salomon avait acquise, vint le mettre à l'épreuve par des énigmes. Elle vint à Jérusalem avec une suite importante et des chameaux chargés d’épices, de parfums, d’or en grande quantité et de pierres précieuses. Elle se présenta devant Salomon et lui raconta ce qu’elle avait sur le cœur. Salomon a répondu à toutes ses questions ; rien n’était trop difficile pour Salomon, il n’y avait aucun sujet sur lequel il ne pouvait lui donner de réponse.
Jan van Scorel (Schoorl 1495 – Utrecht 1562), Ruth e Noémi dans le camp de Boaz, 1530/40, huile sur toile, cm 70,5 x 57,5, Vienne, Kunsthistorisches Museum.
Mois d’août.
Femmes de l’Ancien Testament : Ruth e Noémi.
L'histoire de Ruth est racontée en seulement 4 chapitres. Un petit livre, qui porte son nom, pour une grande histoire, un petit livre mettant en scène deux femmes: Ruth et Noémi, sa belle-mère. Le destin des deux femmes se croise à Moab, où Noémi a émigré avec son mari de Bethléem pour échapper à la famine. Là, leurs deux enfants se marient et l'une des deux épouses est Ruth. Après la mort de son mari et de ses enfants, Noémi (qui change de nom: non plus Noémi = joie, allégresse, mais Mara = aigrie, malheureuse) retourne en Israël et laisse libres les deux belles-filles.
Luca Giordano (Naples 1634 – 1705), La prudente Abigaïl, 1696-97, huile sur toile, cm 216 x 362, Madrid, Musée du Prado.
Mois de juillet.
Femmes de l’Ancien Testament: Abigaïl.
Abigaïl se dépêcha de prendre deux cents pains, deux outres de vin, cinq moutons tout préparés, cinq boisseaux d’épis grillés, cent gâteaux de raisins secs et deux cents gâteaux de figues qu’elle chargea sur des ânes. Elle dit aux serviteurs : «Passez devant moi, je vous suis » Cependant, elle n’avertit pas Nabal, son mari.
Bartolomé Esteban Murillo (Séville 1618 – 1682), Rébecca et Eliezer, 1660 environ, huile sur toile, cm 108 x 151,5, Madrid, Musée du Prado.
Mois de juin.
Femmes de l’Ancien Testament : Rébecca.
Parmi les chameaux de son maître, le serviteur en prit dix et il s’en alla, emportant tout ce que son maître avait de meilleur. Il se leva et s’en alla vers l’Aram-des-deux-Fleuves, à la ville de Nahor. Il fit agenouiller les chameaux en dehors de la ville, près d’un puits d’eau, à l’heure du soir, l’heure où les femmes sortent pour y puiser. Il dit : «Seigneur, Dieu de mon maître Abraham, permets-moi de faire aujourd’hui une heureuse rencontre et montre ta faveur à l’égard de mon maître Abraham.
Jacopo del Sellaio (Florence 1442 – 1493), Le Triomphe de Mardochée, 1485 c., tempera sur bois, cm 44,5 x 60, Florence, Galerie des Offices.
Mois de mai.
Femmes de l’Ancien Testament: Esther.
L'histoire d'Esther est racontée par le livre homonyme de la Bible. Il se compose de 10 courts chapitres qui racontent Haman, un prince puissant à la cour du roi Assuérus (mieux connu sous le nom de Xerxès), et sa mauvaise intention de détruire tous les Juifs vivant sur le territoire perse, pour se venger de Mardochée, un Juif qui avait refusé de s'incliner à son passage.
©Pinacoteca di Brera, Milano
Le Guerchin, Giovan Francesco Barbieri dit (Cento 1591 – Bologne 1666), Abraham renvoie Agar et Ismaël, 1657, huile sur toile, cm 115 x 152, Milan, Pinacothèque de Brera
Mois d’avril.
Femmes de l’Ancien Testament: Agar.
On connaît exactement l'origine de cette toile. Elle a été commandée au peintre par la communauté de Cento qui voulait rendre hommage au cardinal légat de Ferrara Lorenzo Imperiali. Nous ne connaissons pas la raison du choix du sujet, cependant nous sommes conscients que ce que l'image nous présente est relaté au chapitre 21 du livre de la Genèse. Déjà au chapitre 16 il est dit que Sara, la femme d'Abraham, ne pouvant avoir d'enfant, propose à son mari de donner un enfant à son esclave Agar afin que le mari puisse avoir une progéniture. C'est chose faite et, malgré quelques tensions entre les deux femmes, apaisées par l'intervention de l'ange du Seigneur, “Agar enfanta un fils à Abraham, qui lui donna le nom d’Ismaël. Abraham avait quatre-vingt-six ans quand Agar lui enfanta Ismaël” (Genèse 16, 15-16).
Sandro Botticelli (Florence 1445 – 1510), Le retour de Judith à Béthulie, 1572, tempera sur bois, cm 31 x 25, Florence, Galerie des OfficesMois de mars.
Femmes de l’ancien Testament: Judith.
Toute l'histoire de Judith est racontée dans le petit livre de la Bible qui porte son nom. La narration de la descente de l'armée assyrienne sur Israël, de l'orgueil et de l’arrogance montrés par Holopherne, commandant suprême de Nabuchodonosor, de sa décision d'assiéger la ville de Béthulie, occupant notamment les aqueducs et les sources d'eau se déroule en 16 chapitres.
© KHM-Museumsverband
Tintoret, Jacopo Robusti dit le (Venise 1518 – 1594), Suzanne au bain, 1555-56 environ, huile sur toile, cm 187 x 220, Vienne, Kunsthistorisches Museum.
Mois de février.
Femmes de l’Ancien Testament : Suzanne.
Il y avait un habitant de Babylone qui se nommait Joakim. Il avait épousé une femme nommée Suzanne, fille d’Helkias. Elle était très belle et craignait le Seigneur. Ses parents étaient des justes, et ils avaient élevé leur fille selon la loi de Moïse. Joakim était très riche, et il possédait un jardin auprès de sa maison ; les Juifs affluaient chez lui, car il était le plus illustre d’entre eux. Deux anciens avaient été désignés dans le peuple pour être juges cette année-là ; ils étaient de ceux dont le Seigneur a dit : « Le crime est venu de Babylone par des anciens, par des juges qui prétendaient guider le peuple.» Ils fréquentaient la maison de Joakim, et tous ceux qui avaient des procès venaient les trouver. Lorsque le peuple s’était retiré, vers midi, Suzanne entrait dans le jardin de son mari, et s’y promenait (livre de Daniel 13, 1-7).
©Museo Nacional del Prado ©Archivo Fotográfico Museo Nacional del Prado
Véronèse, Paul Caliari dit le (Vérone 1528 – Venise 1588), Moïse sauvé des eaux, 1580 environ, huile sur toile, cm 57 x 43, Madrid, Musée du Prado
Mois de janvier.
Femmes de l’Ancien Testament : la fille de Pharaon
Un homme de la tribu de Lévi avait épousé une femme de la même tribu. Elle devint enceinte, et elle enfanta un fils. Voyant qu’il était beau, elle le cacha durant trois mois. Lorsqu’il lui fut impossible de le tenir caché plus longtemps, elle prit une corbeille de jonc, qu’elle enduisit de bitume et de goudron. Elle y plaça l’enfant, et déposa la corbeille au bord du Nil, au milieu des roseaux. La sœur de l’enfant se tenait à distance pour voir ce qui allait arriver. La fille de Pharaon descendit au fleuve pour s’y baigner, tandis que ses suivantes se promenaient sur la rive. Elle aperçut la corbeille parmi les roseaux et envoya sa servante pour la prendre. Elle l’ouvrit et elle vit l’enfant. C’était un petit garçon, il pleurait. Elle en eut pitié et dit : «C’est un enfant des Hébreux». La sœur de l’enfant dit alors à la fille de Pharaon : «Veux-tu que j’aille te chercher, parmi les femmes des Hébreux, une nourrice qui, pour toi, nourrira l’enfant ?» La fille de Pharaon lui répondit : «Va». La jeune fille alla donc chercher la mère de l’enfant. La fille de Pharaon dit à celle-ci : «Emmène cet enfant et nourris-le pour moi. C’est moi qui te donnerai ton salaire». Alors la femme emporta l’enfant et le nourrit. Lorsque l’enfant eut grandi, elle le ramena à la fille de Pharaon qui le traita comme son propre fils ; elle lui donna le nom de Moïse, en disant : «Je l’ai tiré des eaux». (Exode 2, 1-10)
© Brukenthal National Museum
Jacob Jordaens (Anvers 1593 – 1678), La Sainte Famille, 1625-30 environ, huile sur toile, cm 113,1 x 118,5, Sibiu, Musée National Brukenthal.
Mois de décembre.
Nous terminons notre voyage dans lequel nous avons été accompagnés par la figure de saint Joseph, le gardien de la Sainte Famille. Et nous le faisons à l'aide d'une peinture qui est en quelque sorte exceptionnelle. Elle a été réalisée par l'un des peintres les plus importants de la ville d'Anvers, célèbre et bien connu et deuxième, en termes de renommée, derrière le grand Peter Paul Rubens, dont il est devenu le principal collaborateur après le départ d'Anthony Van Dick pour l’Italie.
© KHM-Museumsverband - https://www.khm.at/en/objectdb/detail/318/?offset=2&lv=list
Bronzino, Agnolo di Cosimo dit le (Monticelli 1503 – Florence 1572), Sainte Famille avec Sainte Anne et Saint Jean-Baptiste, 1540 environ, huile sur bois de peuplier, cm 126,8 x 101,5, Vienne, Kunsthistorisches Museum.
Mois de novembre.
Nous sommes confrontés à un tableau de la maturité de Bronzino, qui devint l'un des peintres préférés des Médicis, la famille qui régna sur Florence. La célébrité certaine du peintre est signifiée par le fait que le tableau est signé: sur la pierre sous le pied gauche de Jésus, nous lisons BROZINO FIORETINO.
Image © website Museo Nacional del Prado
Bartolomé Esteban Murillo (Séville 1617 – 1682), La Sainte Famille à l’oisillon, 1650 environ, huile sur toile, cm 144 x 188, Madrid, Musée du Prado.
Mois d’octobre.
Contempler ce tableau produit toujours une grande joie, car le peintre a privilégié la dimension quotidienne et simple de la vie de la famille de Jésus, qui est finalement revenue à Nazareth, comme en témoignent, à droite, les outils du menuisier.
Albrecht Altdorfer, Ruhe auf der Flucht nach Ägypten, 1510, Cat. No. 638B
© Staatliche Museen zu Berlin, Gemäldegalerie / Jörg-P. Anders
Link: https://we.tl/t-xo1zjQWcfQ
Albrecht Altdorfer (Ratisbonne 1480 – 1538), Le repos pendant la fuite en égypte, 1510, huile sur bois de tilleul, cm 58,2 x 39,3, Berlin, Gemäldegalerie.
Mois de septembre.
Ce petit tableau est avant tout un acte de foi et de dévotion de la part du peintre. En témoigne l'inscription dont il a voulu signer l'œuvre et que l'on retrouve en bas à gauche, devant la base ronde du bassin de la fontaine: «Le peintre Albert Altdorfer de Ratisbonne vous a consacré d'un cœur fidèle, Sainte Marie, ce cadeau pour son salut". Je suis ému par le désir de mettre au service de son salut ce qu'il peut faire de mieux, peindre. Et il le fait d'une manière louable avec un travail petit mais très élaboré.
© Gemäldegalerie Alte Meister, Staatliche Kunstsammlungen Dresden - Photo by Elke Estel/Hans-Peter Klut
Andrea Mantegna (Isola di Carturo 1431 – Mantoue 1506), Sainte Famille, 1495-1500, détrempe à l'œuf et huile de lin sur toile, cm 75 x 61,5, Dresde, Gemäldegalerie Alte Meister
Mois d’août.
La toile du grand peintre de Mantoue a été presque certainement faite pour la dévotion privée. Nous savons peu de choses sur l'histoire de la peinture, mais si nous la fixons et la contemplons, même devant cette œuvre, nous pouvons lire dans les replis du sens et écouter les émotions qu'elle suscite en nous.
© Tours, musée des Beaux-Arts, cliché Dominique Couineau
Rembrandt Harmenszoon van Rijn, (Leyde 1606 – Amsterdam 1669), La fuite en Egypte, 1627, huile sur bois, cm 26 x 24, Tours, Musée des Beaux-Arts, don de Mme Benjamin Chaussemiche, 1950. Inv. 1950-13-1
Mois de juillet
Cette représentation de la fuite de la famille de Jésus en Égypte est vraiment unique. La première chose qui nous frappe est la petite taille de l'image. Cela suggère que le peintre encore jeune, au début de la vingtaine, a dû peindre pour un client – laïc ou religieux – qui souhaitait conserver l'œuvre chez lui pour une dévotion privée.
Bernhard Strigel, (Memmingen 1460 – 1528), La Sainte Famille, 1505-1506, huile sur bois de sapin, cm 78 x 55, Nuremberg, Musée National Allemand
Mois de juin.
Le panneau, avec neuf autres tous conservés à Nuremberg, faisait partie du retable de la chapelle dédiée à Sainte-Anne dans l'église paroissiale de Mindelheim. La chapelle fut le lieu de sépulture des familles Rechberg et Frundsberg qui commandèrent au peintre de représenter la famille de Jésus et de ses ancêtres.
Maître du Retable de Saint-Barthélemy, (actif à Cologne de 1470 à 1510 environ), La Sainte Famille, 1495-1500 environ, technique mixte sur bois de chaîne, cm 26 x 19,9, Francfort, Städel Museum.
Mois de mai.
Nous ne connaissons pas le nom du peintre qui a peint cette scène exquise. Il tire son nom d'un triptyque – aujourd'hui à l'Alte Pinakothek à Munich – représentant Saint-Barthélemy et 6 autres saints, initialement placé dans la Chartreuse de Cologne, comme en témoigne la représentation d'un moine chartreux à genoux au centre à côté de St Barthélemy, puis placé dans l'église de Sainte-Colombe à Cologne à la demande d'un citoyen riche marchand.
Francisco de Zurbaran, (Fuente de Cantos 1598 – Madrid 1664), La fuite en Égypte, 1630-35, huile sur toile, cm 150 x 159, Seattle, Art Museum
Mois d’avril.
L'épisode de la fuite en Égypte n'est rapporté que dans l'Évangile de Matthieu: “Après leur [des mages] départ, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : «Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr.» Joseph se leva; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu’à la mort d’Hérode” (Mt 2, 13-15a).
Le Greco, Domenikos Theotokopulos dit (Candie 1541 – Tolède 1614), Saint Joseph et l’Enfant, 1597-99, huile sur toile, cm 289 x 147, Tolède, Chapelle de Saint Joseph
Le 19, solennité de Saint Joseph
J'entends déjà certaines et certains d'entre vous se demander pourquoi je n'ai pas choisi une image de la Sainte Famille pour ce mois. La réponse la plus simple est que j'ai voulu, en ce mois de mars, faire une dédicace spéciale à Saint Joseph. En réalité, ce tableau – que je trouve personnellement merveilleux – m'a fait penser que toute la Famille de Jésus est également présente. En fait, Marie est de ce côté du tableau, elle est dans la même position que nous et est en train de sourire à son petit Jésus qui a couru embrasser son père et s'accroche à lui avec confiance pour recevoir son affectueuse caresse. Si l'appareil photo avait existé à cette époque, ce serait une photo prise par la Vierge !
Martin Schongauer (Colmar 1440/5 – Breisach 1491), Sainte Famille, 1480-90, huile sur bois de hêtre rouge, cm 26,3 x 17,2, Vienne, Kunsthistorisches Museum.
Mois de février.
Martin Schongauer est surtout connu pour ses travaux de graveur sur cuivre. Il a réalisé environ 130 gravures et la renommée de ses estampes était telle que, alors qu’il était encore en vie, le très célèbre peintre et graveur Albrecht Durer a décidé d’aller de Nuremberg à Colmar juste pour rencontrer l'artiste qui l'avait tant inspiré. Même si, alors que n'existaient à l'époque ni WhatSapp ni la télé, c’est seulement en arrivant à Colmar, qu’il sut que Schongauer était mort depuis plusieurs mois.
Michel-Ange (Caprese 1475 – Rome 1564), Sainte Famille, appelée “Tondo Doni”, 1506-07, tempera grasse sur bois, cm 120 (diamètre), Florence, Galerie des Offices.
Commençons le thème de cette année par un excellent travail. C'est la Sainte Famille telle qu'elle a été représentée par Michel-Ange dans sa seule peinture sur bois, certainement autographe. Nous sommes au début du XVIe siècle et les trois plus grands génies de la Renaissance italienne sont présents à Florence: Léonard, Raphaël et justement Michel-Ange. Le tableau a été peint pour Agnolo Doni, un riche marchand de tissus, un représentant de premier plan de la classe supérieure florentine qui a épousé la noble Maddalena Strozzi le 31 janvier 1504 (et à cette occasion Raphaël a peint les portraits des époux, également aux Offices). Probablement commandé à l'occasion de la naissance de sa fille Maria, le choix du thème semble être un hommage à l'importante famille, acclamée par l'arrivée de la fille aînée.
Raphaël (Urbino, 1483 – Rome, 1520), Sainte Famille Canigiani, 1505-06, huile sur bois de peuplier, cm 131 x 107, Munich, Alte Pinakothek.
Dimanche 27, fête de la Sainte Famille.
Comme beaucoup d'autres œuvres de Raphaël, nous connaissons également l'histoire de ce panneau. Peint pour Dominique, l'un des principaux représentants de la noble et riche famille Canigiani, peut-être en vue de son mariage avec Lucrèce Frescobaldi en 1507, l'œuvre a été vue par Vasari dans la maison des héritiers. Par la suite, le tableau est passé de la famille Canigiani à leurs alliés historiques et seigneurs de Florence, les Médicis. Le tableau est resté dans les collections florentines jusqu'en 1691, lorsque Anne Marie Louise a épousé Jean Charles Guillaume I, prince du Palatinat. Le père de la mariée, le grand-duc Cosme III, a également inclus le beau et célèbre tableau de Raphaël dans la dot de sa fille, qui est ainsi arrivé à Düsseldorf. Le tableau est resté dans l'importante ville allemande jusqu'en 1801, date à laquelle, par crainte des raids napoléoniens, l'œuvre fut définitivement déplacée vers son emplacement actuel.
Raphaël (Urbino, 1483 – Rome, 1520), Vierge de Foligno, 1511-12, peinture grasse à tempera sur bois transférée sur toile, cm 308 x 198, Cité du Vatican, Pinacothèque
Ce beau panneau a été commandé à Raphaël par Sigismondo de 'Conti, un illustre humaniste de Foligno, secrétaire du pape Jules II. Le tableau était destiné à remercier la Vierge d'avoir sauvé sa maison de Foligno, frappée par la foudre ou une boule de feu. Nous avons des traces de l'histoire soit dans le beau paysage en arrière-plan, où nous voyons une ville et une maison solide sur le point d'être frappée par une traînée de feu qui descend du ciel, ainsi que dans le petit ange au centre de la composition qui tient une plaque sans inscription, probablement destinée au souvenir du vœu accompli par la Vierge.
Raphaël (Urbino, 1483 – Rome, 1520), Le mariage de la Vierge, 1504, huile sur bois, cm 170 x 117, Milan, Pinacothèque de Brera.
Mois d’octobre.
La première chose qui nous frappe dans ce travail magistral de la jeunesse de Raphaël est le bâtiment en arrière-plan. Il est élégant, avec un plan central, un portique tout autour, un dôme et les deux portes opposées sont ouvertes et permettent donc à notre œil de redécouvrir le paysage et le ciel au-delà du bâtiment lui-même. La forme semble circulaire, bien qu'elle soit en fait construite sur 16 côtés. On note également qu'un escalier polygonal part du bâtiment et à son tour il nous conduit à un pavage avec des carrés raccourcis en perspective.
Raphaël (Urbino, 1483 – Rome, 1520), Saint Michel terrassant le démon, 1505, huile sur bois, cm 30 x 26, Paris, Musée du Louvre.
Le 29, fête des Archanges Saint Michel, Saint Gabriel et Saint Raphaël.
L'œuvre est mentionnée en 1587 dans un sonnet de Giovanni Paolo Lomazzo, peintre et érudit milanais, qui blâme un concitoyen riche mais ignorant qui a vendu à Ascanio Sforza, comte de Plaisance. ce petit tableau avec un autre, de même taille, représentant Saint George et le dragon. De Plaisance, les deux œuvres sont ensuite passées dans la collection du cardinal Mazarin et enfin dans la collection royale de Louis XIV qui constitue aujourd'hui la partie la plus importante et la plus visible du musée du Louvre.
Raphaël (Urbino, 1483 – Rome, 1520), La transfiguration, 1518-20, huile sur bois, cm 405 x 278, Vatican, Musée du Vatican.
Le 6, fête de la Transfiguration.
Nous avons déjà écrit sur cette magnifique œuvre (cf. octobre 2017) présentant les mystères du Rosaire. Sa beauté est telle, sa renommée est si grande, que nous souhaitons ajouter d'autres considérations. Tout d'abord, nous rappelons la grande importance de la peinture. Elle a été commandée à Raphaël par le cardinal Jules de Médicis, cousin du pape Léon X (Jean de Médicis, fils de Laurent le Magnifique, tandis que Jules était le fils de Julien, le plus jeune frère de Laurent assassiné dans le complot des Pazzi).
Raphaël (Urbin, 1483 – Rome, 1520), La libération de Saint Pierre, 1513-14, fresque, base cm 660, Vatican, Musées.
Mois de juillet.
Cette fresque, comme celle du mois dernier, est située dans l'une des quatre pièces de l'appartement du pape Jules II. Ce qui est maintenant appelé la "salle d'Héliodore" était autrefois destiné aux audiences privées du Pape et les quatre murs sont ornés d’autant d'épisodes manifestant la protection miraculeuse de Dieu de l'Église et ses papes.
Raphaël (Urbin, 1483 – Rome, 1520), Dispute du Très Saint Sacrement, 1509, fresque, cm 500x770, Vatican, Musées.
Le 14 juin, solennité du Saint Sacrement (Corpus Domini).
La grande fresque fait partie de la décoration d'une des 4 chambres de Raphaël et de ses élèves pour le pape Jules II de la famille Della Rovere, qui a confié au jeune génie d'Urbin la tâche de peindre les pièces de son appartement privé.
Raphaël (Urbin, 1483 – Rome, 1520), Vierge avec l’Enfant et Saint Jean Baptiste (dite La Vierge au chardonneret), avant février 1506, huile sur bois, cm 107x77, Florence, Galerie des Offices.
Mois de mai.
La particularité du panneau de Raphaël n'est pas tant le sujet (la Vierge était souvent représentée avec le petit Jésus et son cousin Jean Baptiste) mais le choix de mettre la scène dans un espace totalement ouvert. Le bois a été fait pour Lorenzo Nasi, qui le voulait dans sa maison florentine à l'occasion de son mariage avec Sandra Canigiani, qui a eu lieu le 23 février 1506.
Raphaël (Urbin, 1483 – Rome, 1520), Déposition du Christ, 1507, huile sur bois, cm 184x176, Rome, Galerie Borghese.
Le 10 d'avril, Vendredi Saint.
Cette très belle œuvre est signée et datée (RAPHAEL URBINAS MDVII) sur la marche rocheuse en bas à gauche, montrant ainsi qu'il s'agit d'une œuvre très importante pour le peintre.
Raphaël (Urbin, 1483 – Rome 1520), Annonciation, 1502-04, tempera sur bois, cm 27x50, Cité du Vatican, Pinacothèque vaticane.
Le 25 de mars, solennité de l’Annonciation du Seigneur.
Cette petite peinture fait partie de la prédelle d'un grand retable représentant le Couronnement de Marie. Il est appelé "Pala Oddi" car il a été peint par Raphaël pour l'autel de la chapelle de la famille Oddi dans l'église de San Francesco al Prato à Pérouse. La peinture, livrée au début du XVI siècle, est une œuvre de jeunesse considérée comme la plus proche du style du Pérugin, le maître du grand peintre d'Urbin.
Raphaël (Urbin, 1483 – Rome, 1520), La Vierge à la chaise, 1513-14, huile sur bois, cm 71x71, Florence, Galerie Palatine
La taille du panneau nous fait penser à une peinture créée pour une dévotion privée. Le type de chaise sur laquelle la Vierge a été peinte (c'est une "chaise de chambre", qui à la Renaissance était répandue dans la cour papale) et le fait que le tableau soit apparu au palais des Médicis à Florence quelques décennies après son exécution nous font supposer que le tableau a été commandé à Raphaël par le pape Léon X, de la famille des Médicis (il était le deuxième fils de Lorenzo le Magnifique), pour en faire un cadeau peut-être à son neveu Lorenzo, seigneur de Florence depuis 1516.
Raphaël (Urbin, 1483 – Rome, 1520), Madone Sixtine, 1513-14, huile sur toile, cm 265x196, Dresde, Gemäldegalerie Alte Meister.
Le premier janvier, solennité de sainte Marie, Mère de Dieu.
Le 6 avril prochain exactement 500 années se seront écoulées depuis la mort de Raphaël, sûrement l'un des génies absolus de la Renaissance italienne. Une sélection de ses œuvres nous accompagnera au cours de cette année anniversaire, dans la certitude que les sommets de beauté atteints par le peintre d'Urbin pourront aider nos réflexions.
École de Francisco de Zurbaran (Fuente de Cantos, 1598 – Madrid 1664), Sainte Eulalie, 1640-50, huile sur toile, cm 173x103, Séville, Musée des Beaux-Arts.
Le 10 décembre, mémoire de Sainte Eulalie.
Nous commençons par lire quelques-uns des versets qu’un poète moderne, Federico Garcia Lorca, a consacrés à la Sainte peut-être la plus célèbre d’Espagne, la martyre Eulalie. Ils sont tirés de l’une des 18 "Romances" qui constituent son plus important recueil poétique, "Romancero gitano", publié en 1928.
Stefano Maderno (Capolago, 1576 – Rome 1636), Sainte Cécile, 1600, marbre, Rome, église de Sainte-Cécile-du-Trastevere.
Le 22, mémoire de Sainte Cécile.
L'histoire de la statue de beau marbre blanc, placée sous l'autel et le ciborium de l'église de Sainte-Cécile-du-Trastevere, est étroitement liée à l'histoire de la sainte martyre romaine.
Hans Memling (Seligenstadt, environ 1436– Bruges 1494), Sainte Ursule protège les vierges compagnes, 1489, huile sur bois de chêne, cm 33x91, Bruges, Memlingmuseum.
Le 21, mémoire de Sainte Ursule et compagnes.
L’histoire de Sainte Ursule a connu une énorme propagation dans l’Europe chrétienne et à cette histoire ont également été joints plusieurs éléments légendaires. Nous plaçons sa vie entre le quatrième et le cinquième siècle après Jésus Christ. Elle a été probablement victime de la persécution de Dioclétien ou peut-être de celle d'Attila, roi des Huns, qui à son tour n'était pas tendre avec les chrétiens. Essayons de mettre en évidence certaines données essentielles de sa vie.
Gjergj Kola (Durres 1967), Sainte Thérèse de Calcutta, huile sur toile.
5 septembre, mémoire de Sainte Thérèse de Calcutta.
Je pense qu’il est beau et significatif de présenter un tableau de la grande sainte réalisé par l’un de ses jeunes compatriotes. Quand Agnès Gonxhe Bojaxhiu – c’est le nom de famille de celle que tout le monde connait sous le nom de Térésa de Calcutta – est décédée dans la grande ville indienne, il avait tout juste 30 ans et il s’était installé 6 ans auparavant, pour des raisons politiques, dans la Grèce voisine.
Bartolomé Esteban Murillo (Seville 1618 –1683), Sainte Rose de Lima, 1670 environ, cm 145x95, huile sur toile, Madrid, Musée Lazaro Galdiano
Le 23, mémoire de Sainte Rose de Lima.
La sainte, vêtue de la robe dominicaine, à genoux, contemple l'enfant Jésus assis sur un oreiller placé dans le panier à linge et levant sa main gauche vers elle avec un geste caressant, tandis que de sa main droite il semble lui offrir (ou plutôt il est en train de les prendre ?) des roses. De la bouche de l'enfant sort une phrase en latin qui signifie : "Rose, tu seras l'épouse de mon cœur". Sur le sol, à côté du panier, il y a un livre et il y a d'autres roses. Dans le fond, à droite, un bâtiment, sans doute le couvent, précédé d'un rosier.
Giovanni Odazzi (Rome 1663 –1731), Les bienheureuses Thérèse et Sancia, 1725, huile sur toile, Rome, église de Saint Antoine des Portugais
À Rome, à quelques pas de la place Navone et derrière la plus célèbre église de Saint Augustin, se trouve une petite église de la nation portugaise, dédiée naturellement à Saint Antoine. On y trouve plusieurs images représentant des saints et des bienheureux de la nation lusitanienne, y compris celle que nous proposons et qui présente deux sœurs, toutes deux bienheureuses. Nous parlerons de Thérèse.
Donatello (Florence 1386 –1466), Madeleine pénitente, 1453-55, hauteur cm 188, bois de peuplier avec traces de polychromie, Florence, Musée de l’œuvre de la Cathédrale
Le 22 de juillet : fête de Sainte Marie-Madeleine.
Marie-Madeleine apparaît au début du chapitre 8 de l'Évangile de Luc : “Ensuite, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources”. Et surtout, comme nous le lisons dans les chapitres 19 et 20 de l’Évangile de Jean, elle était au pied de la croix, elle était dans le jardin où ils ont déposé le corps de Jésus, elle a été la première à voir le ressuscité et elle a couru pour l’annoncer aux apôtres.
Jean-BaptisteGalizzi(Bergame 1882 – 1963), Entrée de Sainte Rita dans le monastère, huile sur toile, 1947, Cassia, Chapelle de l’urne dans le sanctuaire de Sainte Rita
Sainte Rita de Cassia est l’une des saintes les plus invoquées et les plus vénérées. Elle est née en 1381 à Roccaporena, un bourg de Cassia (Pérouse). On lui a donné le nom de Margherita, mais bientôt tout le monde l'a appelée Rita.
Elle était une fille douce, humble, obéissante et très polie (ses parents lui ont appris à lire et à écrire), dès son plus jeune âge, elle se passionna pour la famille des Augustins jusqu’au point de vouloir prononcer les vœux et de fréquenter assidûment le monastère de Sainte Marie Madeleine deCascia et l'église de SaintJean-Baptiste. Mais à l'âge de 13 ans, ses parents lui promirent de la marier à Paul de Ferdinand Mancini, un homme très violent d’ailleurs. Après trois ans, elle se maria. Du mariage naquirent deux enfants, peut-être des jumeaux : Jean-Jacques Antoine et Paul Marie.
Guidoccio Cozzarelli (Sienne 1450 – 1517), Sainte Catherine de Sienne reçoit le cœur de Jésus, vers l’année 1500, Sienne, Pinacothèque nationale
Catherine est née à Sienne le 25 mars 1347. Son confesseur, Raymond de Capoue – qui devint aussi prieur général des Dominicains – laissa un témoignage écrit de la précoce vocation de la grande sainte. En 1363, à l'âge de 16 ans, elle devint une tertiaire dominicaine. Analphabète, elle apprend à lire et à écrire pour pouvoir s’appuyer directement sur les Saintes Écritures. Elle obtient des dons et des grâces tout particulières de la part de Jésus, ce qui fait d’elle l’une des mystiques les plus importantes de l’histoire de l’Église.
Mathilde d’Allemagne, marbre, Milan, Cathédrale
Mathilde a été une femme, une épouse, une mère, une reine qui s’est distinguée par son extraordinaire souci des pauvres et des malades, ainsi que par sa vie de prière intense.
9 Février : Mémoire de Sainte Apollonie. Guido Reni (Calvezzano 1575 – Bologne 1642), Le Martyre de Sainte Apollonie, 1600-03, huile gravée sur cuivre, 28 cm x 20cm, Madrid, Musée du Prado
La vie de la vierge Apollonie, qui vécut au troisième siécle à Alexandrie, Egypte, nous est pratiquement inconnue, mais Eusèbe dans son Histoire de l’Eglise, a cité un passage de la lettre de l’évêque Saint Dyonysius d’Alexandrie, adressée à Fabio d’Antioche, dans lequel il racontait des épisodes dont il avait été témoin pendant la persécution qui éclata lors des dernières années de l’empire de Philippe (244-249) : un soulèvement populaire, incité par un devin malveillant, fut la cause du massacre de beaucoup de chrétiens dont les maisons furent dévastées et saccagées. Les païens s’emparèrent d’Apollonie, une femme célibataire déjà âgée, qu’ils frappèrent au visage au point de lui casser les dents et ils la menacèrent de la brûler sur un bûcher si elle ne prononçait pas des blasphèmes avec eux. Dionysos écrivit dans sa lettre :’’Elle demanda à être libérée un moment, et sauta rapidement dans le feu qui la consuma’’. Cela se passa en 249.
Pierre Puvis de Chavanne (Lyon 1824 – Paris 1898), Sainte Geneviève fournit Paris, 1893-98, huile sur toile, Paris, Panthéon
La vie de la vierge parisienne Geneviève est racontée dans la "Vita Genovefae", écrite environ vingt ans après sa mort. Elle nait à Nanterre, près de Paris, vers 422. À l'âge de 15 ans, Geneviève se consacre à Dieu et fait partie d'un groupe de vierges consacrées à Dieu qui, s’habillant d’une robe caractéristique, ne vivent pas au couvent, mais dans leurs maisons, et se consacrent à des œuvres de charité et de pénitence.
Maître de la Passion de Lyverberger (Cologne, période d’activité entre 1460 et 1490), Le couronnement de Marie, 1464, cm 101,6 x 133, huile sur bois, Munich, Alte Pinakothek
La représentation du couronnement de Marie, Reine du ciel et de la terre, est vraiment solennelle. La première chose que nous remarquons est que la Terre – notre monde – a pratiquement disparu de ce tableau. Nous avons une petite citation dans les deux zones situées à gauche et à droite, en bas, sur lesquelles sont agenouillés Johann et Margarete Rinck, le couple qui a offert le tableau pour l'église de Sainte Colombe à Cologne. Aujourd'hui au musée de Munich, en plus de ce tableau qui était certainement la partie principale et centrale, il y a deux autres petits tableaux représentant Saint Jacques le Majeur et Saint Antoine l'Ermite qui faisaient partie du même polyptique.
Hannibal Carracci (Bologne, 1560 – Rome, 1609), L’Assomption de la Vierge, 1600-01 environ, cm 245 x 155, huile sur bois, Rome, Eglise de Sainte-Marie-du-Peuple
Ce bois est situé dans la première chapelle à gauche de l'autel principal de la célèbre église romaine de la Place du Peuple. La chapelle a été achetée en juillet 1600 par Tiberio Cerasi, trésorier général de la Chambre apostolique. Tiberio Cerasi, qui souhaitait y être enterré, a fait reconstruire et renouveler la chapelle par le célèbre architecte Carlo Maderno et a demandé aux deux plus célèbres peintres de l’époque d’embellir les trois murs: celui du mur principal a été commandée à Hannibal Carracci, alors que les deux toiles pour les murs ont été demandées à Caravage où il réalisa La conversion de saint Paul et Le martyre de saint Pierre. Même aujourd'hui, il est possible d'admirer les trois tableaux ainsi que le tombeau de Cerasi, décédé le 3 mai 160. Nous savons que la chapelle a été consacrée le 11 novembre 1606.
Domenico Theotocopoulos, connu sous le nom de El Greco (Candia, 1540 – Tolède, 1614), La Pentecôte, 1605-10, 275 x 127 cm, peinture à l’huile, Madrid, Musée du Prado
Le grand tableau par El Greco, qui se développe verticalement comme ses personnages, présente deux points centraux, autour desquels se construit la scène. En haut, là où les Apôtres se groupent avec Marie et les femmes, l’obscurité s’ouvre et la colombe, symbole de l’Esprit qui s’introduit et expose sa force, apparaît sous forme de flammes au-dessus des personnages qui remplissent la partie basse de la peinture. Comptons-les. Marie au centre, cinq à sa droite et quatre à sa gauche. Trois autres se trouvent sur les côté au plan intermédiaire, et finalement deux – les plus proches de nous qui regardons –au premier plan et tournant le dos. Il y en a quinze, comme nous le disent les Actes des Apôtres (cf. 1 :14).
Maître Bertram (Minden, 1345 environ – Hambourg, 1415), L’Ascension, 1390 environ, huile sur bois, cm 52 x 51, Hannover, Niedersächsisches Landesmuseum
Le petit bois du peintre allemand fait partie d'un grand tableau – le Polyptyque de la Passion – où l'on trouve plusieurs épisodes relatant la Passion, la Mort et la Résurrection de Jésus. Cette représentation du thème de l'Ascension nous émerveille. Ce n'est pas une reproduction partielle, mais le Maître a voulu représenter précisément de cette manière particulière le moment du détachement de Jésus de la terre.
Matthias Grűnewald (Wűrzburg, 1475 environ – Halle, 1528), La Résurrection, 1512/16, huile sur bois, cm 269x143, Colmar, Musée d’Unterlinden
Le grand panneau fait partie d'un polyptyque monumental, commandé en 1512 à Matthias Grünewald, par le prieur sicilien Guido Guersi, pour l'autel de l'église du monastère de Saint-Antoine Abbé sous le Mont, connu comme le Grand Ballon d'Alsace, dans les environs proches du village d'Issenheim.
Fra Angelico (Vicchio, 1395 environ – Rome, 1455), Noli me tangere, vers 1440/41 (cm 180x146) – fresque – Florence, Musée Couvent de San Marco
C'est un jardin, l'endroit où ils l'avaient enterré ! Il y a les fleurs, les plantes qui lancent leurs branches vers le ciel, il est séparé par une palissade qui marque sa limite et, à gauche, il y a le nouveau sépulcre ouvert. Au centre les deux protagonistes de la scène. Regardons. Mieux, contemplons-les.
Antonello de Messine (Messine 1430 –1479), La Crucifixion, 1475 – huile sur bois cm 59,7x42,5 – Anvers, Musée royal des beaux-arts
Le petit tableau devait certainement être utilisée pour la dévotion privée d'une personne importante qui avait commandé la peinture. Antonello a mis sa signature en bas à gauche où il a écrit: "1475 - Antonellus messaneus me pinxit" (Antonello de Messine m'a peint en 1475).
Simone Martini (Sienne, 1284 – Avignon, 1344), Le portement de croix, vers 1335 – tempera sur bois, cm 30x20 – Paris, Musée du Louvre
Le Portement de croix constitue la face de l'un des volets d’un petit retable de dévotion privée, peint sur ses deux faces. Lorsqu’il était ouvert, on pouvait voir quatre scènes de la Passion du Christ, Le Portement de croix (au Louvre de Paris), La Crucifixion et La Déposition (au Musée Royal d’Anvers) et La Mise au tombeau (à la Gemäldegalerie de Berlin). Il s’agit donc d’une méditation sur les derniers instants de la vie de Jésus.
Titien (Pieve di Cadore, 1490 environ – Venise 1576), Le couronnement d’épines, 1570 environ – huile sur toile, cm 280x182 – Munich, Alte Pinakothek
Ce qui est impressionnant dans ce grand tableau de Titien, c'est la cruauté de la scène. Déjà, l'histoire de l'Evangile est dramatique, comme on peut lire dans le texte de Marc: “Les soldats l’emmenèrent à l’intérieur du palais, c’est-à-dire dans le Prétoire. Alors ils rassemblent toute la garde, ils le revêtent de pourpre, et lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée. Puis ils se mirent à lui faire des salutations, en disant : «Salut, roi des Juifs !» Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et s’agenouillaient pour lui rendre hommage” (Mc 15, 16-19, mais aussi Mt 27, 27-30 et Jn 19, 2-3). Jésus est abandonné au centre de la scène, tout seul, à la merci des quatre soldats qui l'entourent. La scène est comme dirigée par les roseaux qui sont habilement manipulés. Nous ne pouvons qu'imaginer la douleur que chaque coup du roseau pouvait infliger à Jésus, car à chaque coup les épines s’enfonçaient davantage dans sa tête.
Le Caravage, Michelangelo Merisi dit le (Milan, 1571 – Porto Ercole 1610), La flagellation, 1607-1608 – huile sur toile, cm 286x213 – Naples, Musée national de Capodimonte
Après le meurtre dramatique de Ranuccio Tomassoni le 28 mai 1606, le Caravage est contraint de fuir Rome. Désormais recherché par les gardes de l’État papal, à la fin de l’année il se rend dans la ville voisine, Naples où il trouve protection et calme suffisants pour recommencer à peindre.
Duccio di Buoninsegna (Sienne, 1255 environ –1318 ou 1319), L’arrestation de Jésus, 1308-1311 – huile sur bois, cm 50x76 – Sienne, Musée de l’œuvre de la Cathédrale
Voici l'une des vingt-six scènes de la passion du Christ – peinte sur quatorze panneaux – qui ornent le verso du grand bois qui représente la Vierge sur le trône avec l'Enfant, vénérée par les anges et les saints.
Hieronymus Bosch (‘s-Hertogenbosch, 1453 –1516), L’adoration des Mages, 1495 environ – huile sur tableau – Madrid, Musée du Prado
La scène que le grand peintre hollandais a représentée met sous nos yeux des éléments traditionnels et des éléments novateurs et très particuliers, en commençant par le choix de la forme du triptyque. Dans les panneaux latéraux, il a peint à gauche et à droite les deux commanditaires de l'œuvre avec leurs saints: Peter Bronckhorst avec Saint Pierre et son épouse Agnes Bosshuysse avec Sainte Agnès. Le beau paysage qui sert de toile de fond aux trois panneaux, au-delà de la beauté de la nature et de la richesse de l'eau, montre à un observateur attentif des détails qui laissent entrevoir la possibilité d’une lecture symbolique: dans le panneau central, deux armées face à face, dans le panneau de droite deux passants qui sont attaqués par des loups.
Francisco de Zurbaran (Fuentes de Cantos, 1598 – Madrid, 1664), Immaculée Conception, 1635 environ – huile sur toile, – Siguenza, Musée Diocésain.
Le grand peintre espagnol, qui a exercé son activité principalement à Séville, interprète le sujet de l'Immaculée Conception selon les canons classiques: Marie est représentée très jeune, elle est recueillie, en prière, les mains jointes, elle porte une longue tunique blanche et son manteau, d’un bleu intense, s’ouvre jusqu’à former un volume pyramidal parfaitement équilibré. La gemme placée sur l'encolure de la robe est belle et précieuse, reproduisant le monogramme (un A croisé à un M) de la salutation angélique: "Ave, Maria".
Pietro Lorenzetti (Sienne, 1280/85 environ – 1348 environ), La dernière Cène, 1310-20 – fresque – Assise, Basilique inférieure de Saint François
La scène, construite autour d'une table, se déroule à l'intérieur d'une magnifique loggia hexagonale (qui rappelle la structure de la chaire de la cathédrale de Sienne de Nicola Pisano) et nous retrouvons les éléments de la tradition : la table est mise en place et sur elle ressortent le pain et le calice du vin, les douze sont autour de Jésus – qui est placé au centre de la composition et la domine – arrangés en arc parfait, six dans la moitié droite et six dans la moitié gauche, Jean a posé sa tête sur la poitrine du Maître, Judas est le seul sans auréole ce qui témoigne que le diable a déjà mis dans son cœur l'idée de la trahison (cf. Jn 13, 2). Parmi les apôtres semble se propager un léger mouvement, peut-être parce qu'ils sont pris au moment où ils se demandent qui et comment il est possible pour l'un d'eux de trahir Jésus.
Raphaël (Urbino, 1483 – Rome, 1520), La transfiguration, 1518-20, huile sur bois, cm 405 x 278, Vatican, Musée du Vatican
Ce travail impressionnant – peut-être le dernier du grand peintre des Marches – présente pour la première fois ensemble, deux épisodes distincts de l'évangile de Matthieu, qui sont racontés successivement dans la première partie du chapitre 17. C'est la transfiguration (17, 1-8) et la guérison du garçon épileptique (17, 14-18).
Le Greco, Dominikos Theotokopoulos dit le (Candie, 1541 – Tolède, 1614), La guérison de l'aveugle, 1570 environ, huile sur bois de peuplier, cm 65,5 x 84, Dresde, Gemäldegalerie
“Jésus parcourait toute la Galilée; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple” (Mt 4, 23).
Gérard David (Oudewater, 1450-60 – Bruges, 1523), Les noces de Cana, 1523, huile sur bois, cm 100 x 128, Paris, Musée du Louvre
L’œuvre du peintre flamand est très riche du point de vue iconographique. Avec beaucoup de personnages, bien au-delà de la reproduction fidèle de l'Evangile (cf. Jean 2, 1-11), la scène présente des plans différents.
Piero della Francesca (Borgo San Sepolcro 1420 environ –1492), Le baptême de Jésus, 1445 environ, huile sur bois, cm 167 x 116,2, Londres, National Gallery
La représentation de la scène évangélique est très particulière et a vocation de raconter l'événement non pas dans sa réalité, mais plutôt dans la richesse de sa signification.
Le principal protagoniste est Jésus, au centre du tableau, qui, dans une attitude de méditation va être baptisé par Jean le Baptiste. La solennité de la scène est aussi soulignée par la présence du Saint-Esprit, sous la forme d’une colombe et par les trois anges, à gauche, qui sont témoins et participent paisiblement à l'événement.
El Greco, Domenikos Theotokopoulos (Candia 1541 environ – Toledo 1614), La Trinité, 1577-79, huile sur toile, cm 300 x 170, Madrid, Musée du Prado
Le grand tableau du peintre espagnol est presque entièrement occupé par les personnages représentés. Il n'y a pas de paysage, mais seulement la lumière dorée au-dessus de laquelle plane la colombe du Saint-Esprit et les nuages en bas sur lesquelles sont appuyés les personnages. La scène en fait est purement divine, elle représente la Trinité.
Albrecht Dürer (Nuremberg 1471 –1528), Jésus parmi les docteurs, 1506, huile sur panneau, cm 65 x 80, Madrid, Musée Thyssen-Bornemisza
Cette représentation intense et singulière du célèbre épisode évangélique a été faite par Dürer en seulement 5 jours, au cours de son deuxième séjour à Venise (en plus du monogramme de l'artiste, on lit en effet l'inscription «Opus Quinque dierum» c’est à dire fait en cinq jours, sur le dépliant qui sort du volume en bas à gauche).
Giovanni Bellini (Venise, 1433 environ – 1513), La présentation de Jésus au Temple, 1460 environ, tempera sur bois, cm 82 x 106, Venise, Fondation Querini Stampalia
Le tableau présente une foule de gens dans un petit espace derrière une balustrade en marbre. L'image est probablement riche de sens pour l'artiste car il semblerait que le jeune homme sur la droite soit son propre portrait, tandis que sur côté opposé la jeune fille serait le portrait de sa femme Guenièvre.
Le Corrège, Antonio Allegri dit (Correggio 1489 – 1534), Adoration des bergers (La nuit), 1522-1530), huile
sur bois de peuplier, cm 256,5 x 188, Dresde, Gemäldegalerie
Le grand tableau que Corrège a peint pour la chapelle de la famille Pratoneri dans l'église de San Prospero à Reggio d’Emilie présente une scène inhabituelle, nous sommes dans la nuit, une nuit spéciale, celle où Marie a donné naissance à Jésus dans le monde. Que quelque chose de spécial soit arrivé dans cette nuit-là est rendu évident par la lumière chaude et intense qui émane de l'enfant: il s’agit d’une lumière qui irradie surtout Marie, puis se reflète sur les autres personnages de la peinture: la femme, les bergers, les anges et même Joseph, qui est au second plan.
Pontormo, Jacopo Carucci dit le (Pontorme, 1494 – Florence 1557), La visitation, 1528-30 environ, huile sur bois, cm 202 x 156, Carmignano (PO), Eglise des Saints Michel et François
Pontormo a représenté la rencontre entre Marie et Elisabeth dans la sombre rue d’une ville, où on aperçoit quelques bâtiments qui ne sont pas à l'échelle. L'obscurité et les ténèbres sont transpercées par la lumière qui se reflète sur les personnages au premier plan, sur les visages et surtout sur la draperie des vêtements.
Lorenzo Lotto (Venise 1480 environ – Loreto 1556), Annonciation, 1527, huile sur toile, cm. 166x114, Recanati, Pinacothèque municipale
L'environnement de la scène décrite par Luc (1: 26-38) se présente comme une pièce intime, avec quelques objets du quotidien utilisés par Marie, la jeune femme qui y vit. Sur le côté droit de la peinture surgit une figure puissante et réelle (en fait, nous voyons son ombre sur le sol), l'ange Gabriel, qui semble planer depuis la belle entrée voûtée.